lundi 30 juin 2014

Journal d'un proctologue et autres nouvelles - Hervé Heurtebise

Tout petit livre choisi, vous vous en doutez, pour le titre on ne peut moins banal !


L'histoire
On devient proctologue par hasard, je ne connais pas un enfant qui voudrait le devenir une fois devenu adulte. J’imagine d’ici la scène du bambin annonçant à ses parents :« Moi, quand je serai grand, je veux être proctologue !— Tu veux être quoi ?!?— J’veux être proctologue, j’veux que les gens s’agenouillent devant moi et moi, je leur mettrai des doigts dans le trou des fesses ! »À coup sûr, l’enfant qui dirait cela finirait sans tarder chez le pédopsychiatre. Je n’étais pas cet enfant-là, moi je voulais être chirurgien, je voulais opérer des cœurs.Ainsi commence le journal de ce médecin que d’aucuns décrivent comme « blasé, cynique et drôle ». S’il semble tout mettre sur un même plan, on comprendra qu’il y a deux choses qui comptent plus que tout dans sa vie : sa fille Léa et ses patients.Le sport ne sert à rien. Comment peut-on porter un jugement aussi abrupt que péremptoire ? Le sport, les médecins vous le diront, c’est bon pour la santé. Oui mais…Céline est éreutophobe. Non, elle n’est pas, clame-t-elle, érotomane ni encore moins nymphomane ! L’éreutophobie, c’est la peur de rougir, en public, pour un rien. Et, dans son cas, ce n’est pas juste une peur, elle rougit à la moindre occasion.
Mon avis

Très déroutant. Ce recueil de trois nouvelles est très court (40 pages) et très surprenant. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, sinon à rire... disons que j'ai eu des sentiments un peu mitigés. La première nouvelle démarre sur les chapeaux de roue, avec un humour sarcastique, très caustique et noir qui m'a vraiment beaucoup fait rire ! Malheureusement, j'ai trouvé l'ensemble inégal. Certains passages sont donc désopilants, mais j'ai trouvé que d'autres cassaient le rythme, on se demande un peu si ils se sont perdus en chemin, ils sont trop sérieux, ce qui est vraiment dommage.

Cependant, un gros point pour l'humour misanthrope façon docteur House, parfait pour se détendre sans se prendre la tête !

Morceaux choisis...

[Je n'aime pas le sport.] J'arrive bon dernier sous les hurlements de l'entraîneur. J'ai neuf ans et je préfère le caté, le curé dit que les derniers seront les premiers.

Ce grand con est médecin du sport, c'est dire s'il est à peine médecin. [...] On a rarement vu un médecin du sport sauver des vies ; c'est aussi rare qu'un chihuahua chien d'avalanches !

Merci aux Editions Hélène Jacob !
Plus d'infos ici
Recueil de nouvelles
Idée 91 : Quelque chose avec des ailes

mercredi 25 juin 2014

Rebecca - Daphné du Maurier

Petit coup de cœur aujourd'hui avec ce classique ! J'avais déjà vu le film il y a un an ou deux, et celui-ci m'avait marquée, beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais à la base. C'était donc bon signe pour le livre !


L'histoire
Une jeune femme travaille comme demoiselle de compagnie de Mme Van Hopper, femme mondaine et acariâtre, à Monte-Carlo. La narratrice, très jeune, est très peu sûre d'elle. Elle rencontre Maximilien de Winter, veuf depuis peu. Tous deux développent une amitié qui, en quelques semaines, évolue en amour. Quand vient le temps pour Mme Van Hopper de quitter Monte-Carlo, Maxim propose à la jeune fille de l'épouser et de vivre avec lui à Manderley, son magnifique manoir en Cornouailles. Elle accepte. À leur arrivée, ils sont accueillis par l'ensemble du personnel, dont la gouvernante, Mme Danvers, qui la compare constamment à Rebecca, la précédente épouse de Maxim, morte noyée quelque temps auparavant et qu'elle admirait passionnément. La "présence" invisible de Rebecca est immédiatement perceptible, comme de son vivant, lorsqu'elle dominait le ménage et la maisonnée. Présence toujours plus obsédante, renforcée en cela par Mme Danvers, "jouant" constamment avec Mme de Winter, la faisant développer nervosité et doutes sur son statut dans le ménage. L'on s'interroge sur le sort de Rebecca. Une embarcation de plaisance s'échoue sur les plages de Manderley, et les plongeurs retrouvent ainsi le bateau sur lequel se trouvait Rebecca lors de sa noyade: il y a un corps coincé dans la cabine... Tout le monde pense qu'une autre personne était dans le bateau avec Rebecca, mais l'identification est facile: il s'agit bel et bien de Rebecca. Maxim, désespéré, raconte la vérité à sa jeune femme...
Mon avis

Un coup de cœur, donc, et pourtant... je ne suis pas forcément cliente de ce genre d'histoires. C'est d'autant mieux ! J'ai adoré la nostalgie qui transpire dès les premières pages et est presque palpable, puis c'est au tour d'une atmosphère lourde, pesante... Les descriptions sont très bien réussies.

L'héroïne est très intéressante... à sa façon. Une vraie cruche, Cendrillon des temps modernes... comme elle n'a pas de nom, ça pourrait être n'importe qui, vous, moi... ça aide à s'identifier (même si je ne cours pas après les riches névrosés et taciturnes, mais ça n'engage que moi.) et à apprécier d'autant plus l'intrigue. J'avais peur que son cruchisme soit un peu pénible à force, mais en fait non, ça sert plutôt bien l'intrigue.

J'ai beaucoup aimé le "twist" dans l'intrigue : on passe d'une histoire romantico-mélodramatique à un genre de policier haletant (qui du coup m'a fait me coucher tard), ce qui fait qu'on ne se lasse pas et qu'on connaît des émotions bien différentes d'un bout à l'autre du livre. De même, j'ai aimé le fait que dans ce livre, les personnages ne sont en fait jamais ce qu'ils semblent être, bien au contraire.

Avec, quand même, la demande en mariage la plus romantique de l'univers intersidéral (je crois que même Darcy n'est pas aussi pire ?) (C'est ma référence ultime en matière de demandes en mariage pourries.)

Clic pour agrandir
Mais quand même, qu'on m'explique le livre, qui a mis le feu ???

Le mélange des genres
Challenge XXe
Le mois anglais

mardi 24 juin 2014

Nouveau challenge : Le mélange des genres chez Miss Léo

Je vous propose aujourd'hui non pas un bouquin, ni un film, mais un challenge que je viens de découvrir et qui m'a plu ! Il mise sur la variété, n'est pas restrictif et on a le temps, puisqu'il se finit au 1er mars 2016 (donc ce n'est pas si grave si je l'ai pris un peu en cours de route). Ca se passe chez Miss Leo, ICI.

Oh, un copain Chat !
Le but est, dans le temps imparti, de lire au moins un livre de chacune des catégories suivantes :
  • Classique français (première moitié du XXème siècle incluse)
  • Classique étranger (première moitié du XXème siècle incluse)
  • Essai
  • Récit de voyage
  • Recueil de nouvelles
  • (Auto)biographie et témoignage
  • Recueil de poésie 
  • Pièce de théâtre
  • Roman historique (les romans policiers historiques ne sont pas acceptés)
  • Roman noir/policier/thriller
  • Roman jeunesse
  • Roman SF/fantasy/imaginaire
  • Romance et chick-lit 
  • BD et roman graphique
J'avoue qu'en ce qui me concerne, certaines catégories seront plus faciles que d'autres, vu que je ne lis pas de BD, théâtre ou poésie en temps normal. Mais c'est bien le but, de varier les plaisirs !

Je ferai le récapitulatif sur ma page Challenges en cours.

lundi 23 juin 2014

Sous les jupes des filles - Coup de coeur ciné

Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un film ! A la base, c'est typiquement le genre de films qui m'énervent (j'entends par là, les films de filles, par les filles, pour les filles, par exemple, je déteste Sex and the City). Mais ce coup-ci, j'ai vu la bande annonce et j'ai tellement ri que je me suis dit que je devais tenter le coup !


L'histoire
Paris, sous un printemps pluvieux. Le film raconte l'histoire de 11 femmes et montre toutes les facettes de la femme moderne : amie, épouse, maîtresse, amante, mère, femme d'affaires... On voit différents âges et les "crises" liées à chacun.
Mon avis
Alors, je propose qu'on dise une bonne fois pour toute que dans ce film, les filles déchaînées ne font pas caca des papillons !! Non, des arc-en-ciel non plus. On peut même dire que ça tape allègrement en dessous de la ceinture... Mais franchement, il faut être naïf (ou d'une autre génération) pour croire que de nos jours, les filles entre elles, ça parle exclusivement arc-en-ciel, sac à main et mascara !!!

Donc, il ne faut pas être prude, ne pas avoir peur d'être choquée, car ce film n'a peur de rien. Une fois qu'on s'est mis ça dans la tête (gros bisous au papi et à la mamie qui, scandalisés, ont quitté la salle au bout d'une demi-heure), on peut vraiment apprécier le film pour ce qu'il est. Franchement, j'ai adoré, j'ai beaucoup ri, et je ne vous parle pas d'une petite risette ou un pouffage gentillet et rougissant. J'ai éclaté de rire, haut, fort, souvent ! Ca fait du bien, ça donne du baume au cœur...

En ce qui concerne la trame du film, elle est assez complexe vu que les histoires s'entrecroisent, mais on suit sans problème. En plus, entre les situations que j'ai pu vivre et celle que je m'attends bien à vivre d'ici à ce que j'ai l'âge des protagonistes... je n'ai pas eu de mal à m'identifier (non, n'insistez pas, je ne vous dirai pas lesquelles :) ) ! Je pense que la diversité des personnages et des histoires permettra à beaucoup de types de femmes de s'identifier. 

Ce film n'est pas particulièrement féministe, il ne montre pas forcément les femmes sous leur plus beau jour, mais il les montre comme dans la vraie vie, ce qu'on a quand même peu l'habitude de voir. Les femmes ne sont donc pas, comme souvent dans les films, les faire-valoir d'hommes carriéristes et condescendants... au contraire, ces messieurs se font ici plutôt malmener, plus ou moins gentiment (Marina Hands est magnifique et hilarante en femme bafouée).

Pour ce qui est du casting, on était très bien servies, j'ai trouvé qu'elles étaient toutes très bien dans leur rôle et rendaient leur personnage crédible. Surtout le personnage de Laetitia Casta, qui m'a fait hurler de rire !!! 

P.S. : je serais curieuse d'avoir l'avis de mecs, si certains se sont risqués à aller le voir. Ca a dû leur faire drôle ?

vendredi 20 juin 2014

L'étrangleur de Cater Street - Anne Perry

Ca fait un moment qu'on me recommande de lire la série de Anne Perry. Du policier en costume d'époque, ça a tout pour me plaire. Le mois anglais était l'occasion idéale de se lancer. J'ai choisi le premier de la série des Charlotte Ellison et Thomas Pitt.


L'histoire
Londres, 1881. Charlotte Ellison vit dans les beaux quartiers de Londres avec sa famille, mais malgré l'éducation irréprochable qu'elle a reçue, la jeune fille possède une personnalité très affirmée, ce qui ne plaît pas à tout le monde. De plus, elle adore lire, en cachette, les faits divers des journaux, ce qui est tout à fait inconvenant pour une dame de sa condition. Mais lorsque des meurtres ont lieu dans Cater Street, près de chez elle, Charlotte est aussi choquée que les autres habitants du quartier. Les victimes sont des jeunes femmes issues de différents milieux. Un beau jour, c'est Lilly Mitchell, la bonne des Ellison, qui ne rentre pas. Charlotte, seule à la maison, décide d'envoyer chercher la police. C'est l'inspecteur Pitt, séduisant mais débraillé, qui vient annoncer aux Ellison que Lilly est la troisième victime de l'étrangleur... La panique s'empare alors en douceur de chaque membre de la famille, qui commence à soupçonner les autres: où était Edward Ellison le soir du meurtre de Lilly? Pourquoi essaye-t-il de cacher ses faits et gestes à l'inspecteur Pitt ? Quelle était la nature des relations que Dominic, le beau-frère de Charlotte, entretenaient avec les trois victimes? Une autre question, plus effrayante, vient à l'esprit de tous: l'assassin va-t-il récidiver?
Mon avis

Une très belle découverte ! Ce roman policier est très atypique. Évidemment, j'ai aimé le féminisme sous-jacent de l'histoire, mais son meilleur côté, c'est pour moi, non pas le suspense, car finalement, l'enquête policière est secondaire, mais bien la psychologie des personnages et le "choc des cultures". Quand la jolie Charlotte, d'une classe aisée, commence à s'intéresser aux misères des classes inférieures, elle est d'abord scandalisée, puis compatissante. L'évolution de son personnage, aux antipodes de celui de sa soeur et des attentes sociales, est très intéressante.

J'ai aussi aimé la façon dont ce monde plein de faux-semblants vole en éclat : à mesure que l'enquête évolue, des masques tombent et des secrets sont révélés, personne n'est ce qu'il paraît être. Les dialogues aussi sont souvent amusants, du fait des piques que les différents personnages passent leur temps à s'envoyer.

Comme je le disais, l'intrigue policière est finalement un prétexte pour rentrer dans l'intimité de cette famille, et c'est quelque chose qui m'a plu : je commence à me lasser des policiers qui ont pour seul but d'étaler le plus de boyaux possible au kilomètre carré ! Je préfère nettement quand il y a une autre intrigue à côté. En revanche, j'ai été surprise par la fin, je ne m'attendais pas à un tel dénouement, même si ça reste cohérent avec le côté moderne et féministe de l'histoire et de l'héroïne.

Challenge Thrillers et polars
Challenge XIXe
Le mois anglais
Idée 19 : Des cheveux

lundi 16 juin 2014

Un petit tag !!!

Il y a quelques mois, j'avais sacrifié au rituel du tag. Ces derniers temps, le chat a été taggué à nouveau quatre fois ! (c'est la folie !!!). Du coup, je vais rejouer le jeu, enfin, à moitié, en répondant aux questions :) Pour ce qui est des anecdotes, je vous renvoie au tag précédent, si ma vie est tout à fait passionnante, mon imagination n'y suffirait pas je pense pour recommencer tout le tag !


C'est parti pour les questions ! Les premières viennent de Cheesecake and travels, (oups, ça date du 29 janvier, presque pas honte :) )

1. Si tu pouvais faire n'importe quel métier, que serait-il?
Notons bien que j'adore mon métier (traductrice) et heureusement, vu le temps qu'il m'a fallu pour le trouver ! Sinon, et heureusement que l'un n'empêche pas l'autre, j'aimerai être auteur, mais quand j'aurai plus de recul !
2. Quel est ton souvenir préféré, ramené de vacances ?
Si on parle de souvenirs "tangibles", j'aime bien ma petite collection de mugs (que j'avais un peu arrêtée, parce que ça prend de la place, il faut l'avouer). Je ne suis pas trop souvenirs.
3. Quelle est ton dessert préféré ? Ou peut-on le trouver ?
Je crois que c'est la mousse au chocolat, mais je la fais moi-même. Je ne suis pas du tout pâtisserie, en fait.
4. Quel est le film qui t'a marqué récemment ?
Mon dernier choc cinématographique, c'était Captain Phillips.
5. Où rêverais-tu d'aller ?
Au Canada (en été :) ), en Australie (en hiver :) ). En Ecosse et en Irlande, aussi.
6. Y a t'il des sujets que tu aimerais aborder dans ton blog mais tu n'oses pas ?
Mon blog est centré sur les livres, donc c'est restreint. Des fois, j'aimerais être encore plus cruelle sur certains livres, mais j'ai des scrupules.
7. Où te vois tu dans dix ans ? 
Peut-être en Irlande. Ou dans le Sud de l'Allemagne. On verra.
8. Plutot Dexter ou Gossip Girls ?
Mouarf. Dexter, of course ! L'autre, je ne connais même pas.
9. En voyage, plutôt bimbo ou aventurière ?
Plutôt guide touristique :) j'adore les vieilles pierres, et parler avec les gens du coin.
10. Es tu plutôt vie à la ville ou à la campagne ?
Campagne, comme je l'ai découvert il y a peu en vivant en ville !
11. Les vols touristiques dans l'espace par Virgin... yay ou nay ?
Euhhh ça ira merci ! Je me contenterai d'Arthur C Clarke.

La deuxième série vient de Line & Color et date du 1er février, décidément, ce n'est pas mieux :)

1. Si tu résumais 2013 en un mot ?
Passageàl'âgeadulte. Si, c'est un mot !
2. Le blog qui te fait toujours marrer quand tu y vas ?
Colombe et Linotte. Forcément, inimittable.
3. Le dessert qui te fait craquer depuis toujours ?
Encore des desserts ? Le risotto aux champignons :D
4. Sur quel site tu es toujours sûre de craquer ?
Je n'ai pas trop de site chouchou, en fait.
5. La dernière expo que tu as vu ?
Je ne suis pas trop expos. Le dernier truc culturel que j'ai fait, c'est les arènes d'Arles et le Palais des Papes d'Avignon.
6. Ton obsession culinaire du moment, c’est quoi ?
Vu que j'ai aussi un blog culinaire, ça va être dur de faire court. Je suis fan du risotto.
7. Le bouquin que tu lis ?
Je viens de commencer l'Etrangleur de Cater Street d'Anne Perry.
8. Quel est le musée que tu rêves de visiter ?
Le British Museum (tout ça, c'est à cause de la SNCF qui m'a empêché d'aller à Londres).
9. La chanson qui te met en rogne dès que tu l’entends ?
Michael Youn a le don de me donner envie de tuer des chatons.
10. Twitter, tu en penses quoi ?
Je suis dessus, mais en fait, il y a tellement d'infos que je n'y vais jamais, c'est trop chronophage.
11. Tu connaissais les Liebster awards ?
Vi madame :)

En troizz, et un peu plus récent, nous avons la Dent dure.

1/ Donne-moi tes trois films préférés ou trois films marquants?
Le Seigneur des Anneaux, le Prestige, Love actually (c'est dur de choisir entre ses enfants :) )
2/ Allez, je n’ai pas d’imagination, alors donne-moi tes trois livres préférés/marquants?
Encore ?? Dur dur, London (que je viens de terminer), Le seigneur des anneaux (parce que je suis originale) et Petit traité de l'abandon.
3/ Chats, chiens, cochons d’inde, poissons rouges, alligators, serpents? Bref, avec quoi tu vis?
En ce moment, avec un chat morfale et paresseux ! Et deux  humains.
4/ Ton cocktail préféré (parce qu’on est tous des ivrognes, au fond)?
Le mojito, por supuesto.
5/Le truc nul avec les blogs, c’est :
Les trolls et ceux qui se sont trompés de portes et se croient à l'école maternelle.
6/ Le truc bien avec les blogs, c’est:
Tous les autres, les bloggueurs choupis avec qui on peut discuter.
7/ Entre un saut à l’élastique et tripoter une mygale, tu préfères ?
Ahem. Je crois que je tenterai le saut à l'élastique, en fait.
8/ La forme de sexisme quotidien qui te rend folle de rage ?
L'objectification à la télé. Et c'est pour les deux, la pub Contrex ne me fait pas rire non plus.
9/ Élan ou caribou ?
Caribou, voyons !
10/ Origami ou crochet ?
Crochet. Enfin, pour moi c'est point de croix :)
11/ Vu l’idiotie des deux questions précédentes, la rédactrice s’abstient de faire une onzième question...
Vous m'avez dit de dire Hardi !

And last but not least, Moi Timothée.

1 - Quel est ton super-héros préféré ?
Wolverine. (Réponse objective, éclairée et rationnelle de la fille qui n'a pas ouvert une BD Marvel de sa vie, on est d'accord).
 2 - Pourquoi ? (tu as le droit de dire que Batman, en noir, est plus sexy que Superman, en moule bollocks).
Ben, parce que Hugh Jackman réussit assez bien à te faire oublier le concept Super Héros = jeunot lisse, sentimental et propre sur lui en lycra moulant et que du coup ça m'intéresse beaucoup plus. En plus, ça me dirait bien d'envoyer bouler un type rien qu'en clignant de l'oeil !
3 - Si tu devais faire voler ta maison avec des ballons, quel serait le coin de paradis où tu la poserais ?
Arrête de regarder Disney :) Sinon, l'intérêt d'une maison volante, c'est de ne pas choisir un seul endroit ! Donc, je pense que je déménagerais tous les 15 jours !
4 - Tiens, d'ailleurs, ton film d'animation préféré ?
Le cygne et la princesse.
5 - Tu viens de ramasser des champignons. La récolte est belle mais tes pieds sont trempés. Pour te réchauffer, plutôt une tisane ou un chocolat chaud ?
Chocolat chaud. La tisane, c'est tout le reste du temps.
6 - Quel est le beau cadeau que tu aies jamais reçu ?
Pfff n'en citer qu'un ? Je dirais, d'avoir eu l'opportunité de pouvoir pas mal bouger à l'étranger depuis mon adolescence, ce qui m'a formée pour ma vie adulte !
7 - Le dernier livre que tu as lu ?
London de Edward Rutherfurd, une bombe !
8 - Le petit nom craignos que te donne ton/ta chéri (e) ?
J'ai pas de chéri, donc ça va être compliqué !
9 - À l'école, tu te planquais près du radiateur, tu bavardais au fond de la classe ou tu écoutais, sagement ?
J'écoutais sagement, assise au fond près du radiateur.
10 - Ta réplique culte ?
Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises :)
11 - Ton groupe de musique ultime ?
J'ai le droit de dire la troupe de Notre Dame de Paris ? Le truc que j'écoute depuis que j'ai 9 ans et que j'écouterai sûrement jusqu'à ma retraite.

Et voilà, je crois que j'ai survécu pour cette fois ! Merci à tout le monde d'avoir pensé à moi (et désolée si j'ai mis aussi longtemps pour répondre, c'est pas moi, c'est mon poil dans la main.

London - Edward Rutherfurd, fresque historique sur Londres

Attention coup de coeur ! Dans le cadre du mois anglais, j'ai commencé par lire ce pavé d'un auteur que j'adore (et qu'on gagnerait à mieux connaître en France !) pour me mettre en condition. J'étais censée aller à Londres ce week-end (gros bisous à la sncf qui nous regarde) et ça aurait été la préparation idéale... heureusement que les livres ne font jamais grève !


De cet auteur, j'avais déjà lu (et adoré) sa fresque irlandaise en deux tomes. Pour ceux qui aiment les fictions historiques, il a vraiment trouvé la formule parfaite. Ken Follett a beau être mon chouchou, il n'a qu'à bien se tenir !

L'histoire
Cette fresque retrace toute l'histoire de Londres, depuis le paléolithique jusqu'à nos jours. L'auteur choisit des dates ou périodes importantes de l'histoire de la ville et nous présente l'Histoire à travers les yeux de familles ordinaires, dont les destins s'entremêlent (les Ducket/Dogget celtes, les Barnikel vikings, les Bull et Carpenters saxons, les Silversleeves normans, les Meredith gallois, les Fleming de Flandres et les Perry Huguenots). Les familles arrivent les unes après les autres dans le roman, au fil des vagues d'immigration, s'aiment ou se détestent, mais entrent en permanence en interaction.
Successivement, on voit la vie des derniers celtes, l'arrivée des romains, celle des saxons et des normands, la construction de la Tour de Londres, de St Paul et du Globe de Shakespeare, les guerres, qu'elles soient de religion, civile ou mondiales, le combat des puritains, celui des catholiques ou encore celui des suffragettes, l'évolution du pouvoir du parlement ou encore la façon dont la ville s'est étendue et a rétréci au fil des siècles. Et toujours, au centre de ces destinées et presque un personnage à lui tout seul, coule le fleuve Tamise.
On comprend aussi le statut spécifique dont a bénéficié Londres pendant très longtemps, et qui explique que la ville a sa mentalité bien à elle et un farouche sentiment d'indépendance.

Mon avis

Un petit bijou, mon coup de cœur de l'année pour l'instant. Je l'ai dévoré tout en savourant chaque mot (dit comme ça, ça a l'air contradictoire). J'ai aimé la façon dont les destins s'entremêlent, dont les familles montent et descendent dans l'échelle sociale... 

Ici, les rois et les personnages qui font d'habitude l'Histoire passent à l'arrière-plan, n'ayant droit qu'à une brève incursion d'une demi-page par ci, par là. Le "petit peuple" a ici la parole, l'auteur tente de nous montrer les conséquences des différentes lois et des changements sociaux successifs, comme le schisme de l'église anglicane ou l'influence des puritains, par exemple. Tout ça m'a aidé à vraiment bien mieux comprendre pas mal d'aspects culturels concernant les anglais, que j'avais déjà pu observer, mais dont le sens ou les implications restaient flous. Cette idée de montrer la vie des "vrais gens" et pas la vie de château donne un récit historique complètement différent de ce qu'on a l'habitude de lire dans les livres d'histoire traditionnels.


Le livre est certes un pavé (1300 pages), mais j'ai trouvé qu'il n'y avait pas un mot de trop, car il est très riche en informations intéressantes et quand l'auteur nous raconte la vie d'un personnage, c'est toujours une pièce de puzzle qu'il nous donne pour reconstituer l'image globale du vrai personnage de l'histoire, Londres. Comme l'histoire est très riche, je l'ai lue en plusieurs fois, en lisant d'autres livres entre temps. Comme chaque chapitre concerne une génération différente, ça se fait sans problème.

On y apprend aussi pas mal d'étymologie (Tamise, cockney, paquebot...) et je trouve que c'est un vrai plus (car l'étymologie, c'est mon dada :) ). 

Autre aspect intéressant, l'auteur glisse des petits "fils rouges" dans l'histoire. Les actions de l'un ont des répercussions sur les vies d'autres membres de la famille des siècles plus tard, l'auteur fait souvent de petites références à des éléments expliqués un peu plus tôt. Ça donne une vraie cohérence à l'ensemble, ce qui n'est pas si évident quand un livre s'étale sur 2000 ans.

En bref : une lecture super enrichissante qui marie à la perfection roman et Histoire. On ne s'ennuie jamais, on rit, on grince des dents, on apprend énormément. Je recommande cet auteur (et ce livre) à tout le monde !

Le mois anglais
Idée 84 : A proximité de l'eau

mardi 10 juin 2014

Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède - Selma Lagerlöf

Petit break dans le mois anglais, car pour le Challenge 1 classique par mois, le thème du mois était "Un livre de jeunesse". Sauf que, le hic, comme vous l'aurez peut-être remarqué, c'est que je ne lis pas vraiment ce genre de titres, en tout cas, pas depuis les Harry Potter ! C'est alors que je suis tombée sur ce petit livre suédois pour enfants dont on m'avait dit beaucoup de bien. Parfait, je me lance !



Un livre ludique avec des vrais morceaux de coquille dedans et même le célèbre jeu des sept différences :D Sauras-tu toi aussi la retrouver ?
(On s'amuse comme on peut :) )
L'histoire
Nils Holgersson, un petit garçon qui ne pense qu'à dormir, manger et jouer de mauvais tours, vit dans la ferme de ses parents en Scanie, dans le sud du pays. Il aime particulièrement persécuter les animaux. Un dimanche où ses parents l'ont laissé seul à la maison, il rencontre un tomte, petit être magique qui, pour le punir, le rétrécit et lui donne la capacité de parler avec les animaux. Au même moment, un jars de la ferme décide d'accompagner un groupe d'oies sauvages dirigé par Akka de Kebnekaise dans leur migration pour les fjells. Dans sa tentative pour le retenir, Nils s'envole avec lui. Il traverse ainsi la Suède, visitant ses provinces. Le roman, qui compte cinquante-cinq chapitres, est l'occasion de découvrir les caractéristiques naturelles, les ressources économiques et les contes et légendes des lieux qu'il traverse. D'abord pour survivre, puis naturellement, il se met à aider ses compagnons de voyage, puis tous les animaux, et doit sans cesse échapper aux griffes de Smirre le renard.
Carte du voyage (clic pour agrandir)


Mon avis

Dans le genre, une petite merveille. Ce roman culte en Suède est une véritable invitation au voyage et à la découverte des multiples visages de la Suède. Légèrement moralisateur, comme souvent à l'époque quand les livres s'adressaient aux enfants, il reste très subtil si on le compare à la Comtesse de Ségur, par exemple, et n'est donc pas rébarbatif.

Le style est très simple, mais pas du tout "bébé" : les jeunes (et moins jeunes) lecteurs peuvent quand même apprendre beaucoup de vocabulaire en lisant. La trame mêle avec adresse l'aventure et le pédagogique, et c'est souvent amusant. Je me suis sentie très vite embarquée dans l'histoire, je volais dans le livre avec les oies (si, si) :) une sensation très agréable. En bref, vous l'aurez compris, un coup de coeur !

L'autrice est une ancienne maîtresse d'école devenue une très grande célébrité en Suède, elle est même sur le billet de 20 couronnes et a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1909, rien que ça !


D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé le clin d'oeil, on pourrait même dire le caméo, qu'elle fait à la fin du livre en disant que c'est Nils lui-même qui lui a raconté son histoire alors qu'elle était en panne d'inspiration.

J'adore !!! Ils sont fous ces Suédois.
Juin : un livre jeunesse 
Idée 89 : quelque chose dans le vent
Challenge nordique
Challenge XXe siècle

vendredi 6 juin 2014

The sign of the four (Le signe des quatre) - Sir Arthur Conan Doyle

Chose promise, chose due. L'autre fois, quand j'avais fait un billet mi-figue mi-raisin mimolette sur Sherlock Holmes, on m'a promis de m'éviter la lapidation si j'en lisais un autre. Du coup, j'ai choisi le Signe des quatre, parce que j'avais entendu plein de fois ce titre et que ça m'avait l'air connu. Il s'agit en fait du deuxième livre mettant en scène Sherlock, plus ou moins la suite d'Une étude en rouge (même si on n'a pas besoin d'avoir l'autre pour comprendre.


Pour le mois anglais : Conan Doyle est écossais, mais l'histoire se passe à Londres...

L'histoire
Ennuyé par le manque d'enquêtes, Sherlock Holmes s'adonne à la consommation de drogues pour s'occuper, sous le regard de son colocataire, le docteur John Watson.
En 1888, une jeune cliente, Mary Morstan, débarque chez Holmes. Elle lui explique qu'elle est gouvernante, et que c'est sa patronne qui lui a conseillé de venir ici. Watson tombe sous le charme de la jeune femme qui expose son problème ; son père était navigateur dans les Indes et est décédé environ dix ans auparavant. Or, elle reçoit, depuis six ans des perles de grande valeur. Et ce même jour lui est parvenu une enveloppe où un anonyme lui demande de venir à un rendez-vous. Holmes accepte de l'aider et, épaulé de Watson, accompagne Mary. Ils découvrent sur place que l'anonyme est le fils d'un ancien ami et collègue du capitaine Morstan. Celui-ci révèle que leurs pères avaient découvert un trésor de cinq cent mille livres, mais que ni le trésor ni les bijoux n'ont été partagés avec la fille de Morstan. L'homme explique enfin que son frère a découvert le coffre hier, caché dans leur maison. Mais arrivés sur les lieux, ils constatent la mort du frère et la disparition du coffre. Holmes et Watson commencent alors un dangereux périple qui les mènera jusqu'à une course poursuite folle sur la Tamise...(Wikipedia)

Mon avis

C'est vrai, je l'ai trouvé un peu mieux que le premier. L'auteur continue de nous éparpiller aux quatre coins de la planète, mais j'ai trouvé que la structure du livre était beaucoup mieux goupillée, on n'avait pas l'impression de lire deux livres complètement différents.

J'ai beaucoup aimé le passage ou l'inspecteur de police essaie de rabattre son caquet à Holmes et où ses conclusions sont en total opposition avec celles tirées par Holmes trois pages avant. Et dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé le "duo" (duel ?) entre les deux.

C'est une enquête sympa, qui se lit vite. Pour autant, je ne pense pas que ça me marque à vie non plus, le suspense ne m'a pas empêché de dormir.

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mardi 3 juin 2014

Cinq petits cochons - Agatha Christie

Premier petit cochon est allé au marché,
Deuxième petit cochon n'est pas sorti de chez lui,
Troisième petit cochon a mangé tout le pâté,
Quatrième petit cochon n'a rien eu pour lui,
Cinquième petit cochon a pleuré groui, groui, groui


Voici mon premier livre terminé pour le Mois anglais. En inconditionnelle de Poirot, j'avais déjà vu, il y a quelques temps, l'adaptation avec David Suchet. Forcément, j'avais de vagues souvenirs de l'"astuce" dans la résolution de l'énigme, mais des souvenirs suffisamment flous pour que ça ne me gâche pas le plaisir !

L'histoire
Hercule Poirot reçoit la visite de Carla Lemarchant, de son vrai nom Crale. La jeune femme, qui est sur le point de se marier, veut connaître la vérité sur la mort de son père.
Amyas Crale, peintre à succès, a été empoisonné seize ans auparavant, et sa femme Caroline a été condamnée à être pendue pour ce meurtre. Lors du procès, Caroline a affirmé être innocente, mais ne s'est guère défendue et avait un mobile évident (le couple se disputait souvent, et Amyas allait la quitter pour sa maîtresse). Elle est morte peu après, non sans avoir transmis une lettre à Carla dans laquelle elle réaffirme son innocence.
Poirot accepte de reprendre l'enquête, se basant sur les témoignages, puisque les indices matériels ont disparu. Après la consultation des officiels de l'époque (avocat, procureur, greffier, commissaire, …), cinq suspects, tous présents le jour du meurtre, se démarquent :
  • Philip Blake, ami d'enfance d'Amyas ;
  • Meredith Blake, frère de Philip, chimiste qui possédait la conicine ayant tué Amyas ;
  • Elsa Greer, maîtresse d'Amyas qui réalisait son portrait ;
  • Cecilia Williams, gouvernante ;
  • Angela Warren, aventurière archéologue, demi-sœur de Caroline, quinze ans au moment des faits. Lorsqu'elle avait cinq ans, elle a été défigurée par cette dernière.
Le détective belge rencontre séparément ces cinq personnes et leur demande de lui envoyer leurs récits. Au moyen de ces cinq points de vue, il découvre la vérité derrière les secrets et les oublis. Il invite Carla Crale, son fiancé et les cinq suspects et énonce ses conclusions… (Wikipedia)
Source

Mon avis

Une très belle enquête de Poirot, relativement courte, mais efficace. Si j'avais pu, je l'aurais lue d'une traite !

L'aspect le plus intéressant de l'histoire est pour moi l'étude de la fragilité du témoignage humain : chacun passe ce qu'il a vu au filtre de ses émotions/convictions/préoccupations. D'autant plus qu'il se peut, si l'accusée est effectivement innocente, qu'un de ces témoignages soit un mensonge, ce qui rajoute de la difficulté. L'autrice montre très bien comment on peut se forger des idées complètement fausses à partir de bribes de conversation.

Le livre est aussi ponctué de passages assez drôles, surtout pour les dialogues, et est basé sur la trame d'une petite chanson pour enfants (que j'ai recopié en tête d'article). Chaque petit cochon représente un suspect. J'ai trouvé ça amusant et original. 

Intéressant aussi, la psychologie dont Poirot fait preuve pour amener chacun des suspects à lui raconter sa version des faits sans l'effaroucher ou le rendre soupçonneux ! Les cinq suspects sont des personnages très intéressants et complexes, chacun avec ses zones d'ombres et ses propres intérêts, ajoutons à cela des sentiments confus et souvent aux antipodes de ce que les apparences laissent présager.

En bref : une enquête légère et amusante, très psychologique, avec une superbe galerie de personnages. Comme d'habitude avec Poirot, il est difficile de deviner le coupable tout seul !


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