dimanche 24 août 2014

Le Chat vide son sac # 5 spécial Tour du monde

Petite parenthèse entre deux cartons (j'ai enfin compris qu'on peut soit porter les livres, soit les lire, mais les deux dans la même journée, c'est épuisant :D) pour vous montrer mon dernier craquage livresque entièrement dédié à mon défi Autour du monde ! J'avais trouvé très peu de livres des régions Afrique/Moyen-Orient, j'y ai donc (un peu) remédié ce week-end et j'ai trouvé cinq nouveaux pays...


Turquie
Nigéria
Arabie saoudite
Ghana
Irak

Evidemment, je ne fais qu'effleurer la diversité livresque de cette région, mais il fallait bien commencer quelque part !!! (D'ailleurs, si quelqu'un a des titres, vous savez comment me les indiquer !)

Autour du monde

mardi 19 août 2014

Chéri - Colette

J'ai choisi ce livre pour deux raisons : 1, je n'avais jamais lu de livre de cette autrice et c'était une lacune à combler vu que je pense qu'elle a tout pour m'intéresser ; 2, je cherchais un livre francophone écrit dans les années 1920, parce que j'essaie de boucler mon challenge XXè siècle.


L'histoire
Léa de Lonval, une courtisane de près de cinquante ans, est la maîtresse de Fred Peloux, appelé Chéri. À mesure qu'elle éprouve le manque de conviction croissant de son jeune amant, Léa ressent, avec un émerveillement désenchanté et la lucidité de l'amertume, les moindres effets d'une passion qui sera la dernière. Pourtant il suffira à Chéri d'épouser la jeune et tendre Edmée pour comprendre que la rupture avec Léa ne va pas sans regrets. (Wikipedia)
Mon avis

J'ai beaucoup aimé le style : de façon générale, j'adore le français que l'on parlait à cette époque, les expressions, etc. Je suis fan ! J'ai aussi aimé la réflexion que l'autrice mène sur les femmes et leur façon de vieillir, le principe des "cougars" avant la lettre, mais aussi le caractère éphémère de l'amour... Tout ça est très bien capté, de même que l'étrange relation souvent ambiguë qu'entretiennent les deux amants. Finalement, c'est une histoire universelle, même si le livre a presque 100 ans, elle résonne toujours aujourd'hui.

D'un autre côté, Chéri est une tête à claque, je le méprisais et j'avais envie de le gifler. Vous l'aurez compris, j'ai eu un peu de mal à m'attacher au personnage et ça m'a légèrement gâché le plaisir de la lecture. A la réflexion, je me demande si je ne suis pas encore trop jeune pour vraiment apprécier ce livre...

En résumé, même si ce n'est pas vraiment un coup de coeur, ça m'a vraiment donné envie de lire d'autres livres de cette autrice.

Classique français
Août
Challenge XXe siècle

lundi 18 août 2014

Erik der Rote (Erik le Rouge) - Tilman Röhrig

Ca faisait une éternité que je n'avais pas lu de roman en allemand (je doute que les Powerpoints sur les turbocompresseurs, ça compte !). Malheureusement, je n'ai pas l'impression qu'il ait été traduit en français !


Je l'avais choisi principalement pour deux challenges : d'abord, le Challenge Weltmeister de Je lis et je raconte, pour lequel il fallait lire un livre allemand, et le challenge Un mois, une consigne, pour lequel il fallait lire un livre depuis très longtemps dans la PAL. Si j'en crois cette inscription que j'avais notée en début de livre...

Je crois que ça marche, non ? (oups :) )
Une lecture parfois ardue... et pas forcément parce que c'était en allemand...

L'ombre de Batman plane sur Gotham...
Je crois que mon chat a besoin de lunettes, elle a le nez bien proche du texte.
L'histoire
Ce roman historique raconte l'histoire de Erik le Rouge, viking dont la famille a été expulsée de Norvège et s'est installée en Islande. Accompagné de son esclave et meilleur ami Tyrkir, il essaye de survivre, puis épouse Thjodhild, fille d'un riche propriétaire terrien. Cependant, suite à une dispute avec son voisin et rival qui dégénère, il doit à nouveau quitter l'Islande. Pendant ses années d'exil, il sillonne les mers et découvre des terres habitables au Groenland (le pays vert), où des Islandais le suivent pour chercher une vie meilleure. C'est là que grandit son fils Leif, qui plus tard, contre la volonté de son père, se convertit au christianisme. Pour fuir la colère d'Erik, il navigue vers l'Ouest, car il a entendu dire qu'on y avait vu d'autres terres, et il navigue jusque Terre-Neuve.
Mon avis

Un livre intéressant. J'avoue que la lecture a été laborieuse, car c'était écrit dans un allemand un peu vieilli, donc au début, j'ai un peu ramé niveau vocabulaire. Evidemment, ce n'est pas une critique négative pour le livre ! Je pense qu'au contraire, quand on a le vocabulaire adapté, ça doit être vraiment un régal à lire.

D'un point de vue historique, c'était très intéressant : ce livre, raconté à travers les yeux de Tyrkir, le meilleur ami d'Erik, nous permet d'avoir un aperçu de la vie en Islande vers l'an 1000, dans le contexte de l'expansion du christianisme dans la région : religion, esclavage, place des femmes, vie quotidienne, justice... L'histoire intègre beaucoup de détails.

Pourtant, quelque chose manquait, pour un roman. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et, même si j'ai appris pas mal de choses, c'était un peu trop documentaire. Dommage.

Idée 148 : Quelque chose en bois
Un roman historique
Weltmeister
Challenge nordique
Août : Un livre depuis longtemps dans la PAL

vendredi 15 août 2014

En attendant Godot - Samuel Beckett

Dans la série Jacques à dit... Je devais lire un livre de Beckett pour Un an en Irlande et une pièce de théâtre pour Le mélange des genres. Comme j'entends parler de cette pièce depuis le lycée et que je ne l'avais encore jamais lue, c'était vraiment l'occasion !


A noter que je n'ai pas encore validé l'Irlande pour mon challenge Autour du monde, mais, comme cette pièce a été rédigée en français, j'attendrai l'auteur du mois prochain (c'est-à-dire Keith Ridgway) pour le faire !

L'histoire
Deux vagabonds, Vladimir et Estragon, se retrouvent sur scène, dans un non-lieu à la tombée de la nuit pour attendre Godot. Cet homme leur a promis qu'il viendrait au rendez-vous ; sans qu'on sache précisément ce qu'il est censé leur apporter, il représente un espoir de changement. En l'attendant, les deux amis tentent de trouver des occupations, des « distractions » pour que le temps passe. Des inquiétudes naissent : est-ce le bon jour ou le bon endroit ? Peut-être est-il déjà passé ? Que faire en attendant ? Au milieu du premier acte, un autre couple entre en scène : Pozzo et Lucky. Le premier est un homme très autoritaire, le propriétaire des lieux si l'on en croit son discours. Le second est un Knouk, une sorte d'esclave, un sous-homme tenu en laisse, que Pozzo commande tyranniquement. (Wikipedia)

Mon avis

Disons-le tout de suite pour gagner du temps, j'ai beaucoup de mal avec la lecture de pièces de théâtre. Personnellement, je pense que c'est fait pour être regardé, écouté. Pas lu. Cette pièce ne déroge pas à la règle. Autant je pense que ça me plairait assez de la voir jouer sur scène, autant j'ai peu accroché à la lecture.

Ce texte appartient au registre de l'absurde. Alors là, pour le coup, je dis, contrat rempli, c'est franchement absurde. Je ne vous dirai pas le pourquoi du comment de l'histoire, les personnages ne le comprennent pas non plus (et je doute que l'auteur le sache lui-même !). J'avoue que ça me perturbe (ce qui est certainement le but de l'auteur), mais pas dans le bon sens du terme. L'histoire ne part de nulle part et ne va nulle part non plus, elle ne nous apporte aucune connaissance particulière... en ce qui me concerne, je trouve ça frustrant, je ne suis pas cliente. La phrase qui m'est venue à l'esprit et qui pour moi pourrait résumer le tout, c'est Tout ça pour ça ? C'est très spécial, comme lecture.

Je mets quand même deux chats, parce que je dois reconnaître que j'ai souri à plusieurs moment, les dialogues sont ciselés - c'est ce qui me fait dire que ça doit bien donner, si c'est interprété par un bon duo de comédiens.

Idée 130 : Quelqu'un qui fait quelque chose
Une pièce de théâtre
Août
Août : Samuel Beckett

vendredi 1 août 2014

Scintillation - John Burnside

Dans le cadre du challenge Un an en Ecosse, où j'avais un peu pris de retard, j'ai plus ou moins enchaîné deux écrivains écossais ! Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce challenge a le mérite de me sortir de ma zone de confort et de me faire lire des bouquins que je n'aurais pas forcément choisis sinon. J'adore ça !


L'auteur du mois est donc John Burnside. Je dois avouer que je n'en avais jamais entendu parler avant, découverte totale et sans aucun préjugé !

L'histoire
Dans un paysage dominé par une usine chimique abandonnée, au milieu de bois empoisonnés, l'Intraville, aux immeubles hantés de bandes d'enfants sauvages, aux adultes malades ou lâches, est devenue un modèle d'enfer contemporain. Année après année, dans l'indifférence générale, des écoliers disparaissent près de la vieille usine. Ils sont considérés par la police et la mystérieuse entreprise Terre d'origine, qui contrôle tout dans cette ville, comme des fugueurs.
Leonard et ses amis vivent là dans un état de terreur latente et de fascination pour la violence. Pourtant Leonard déclare que, si on veut rester en vie, ce qui est difficile dans l'Intraville, il faut aimer quelque chose. Il est plein d'espoir et de passion, il aime les livres et les filles.
Mon avis


Pour une découverte, c'était une découverte !!! Je ne m'attendais à rien, mais ce livre m'a totalement déroutée ! Ce qui est, selon moi, sa plus grande qualité, car j'avoue que j'éprouve très rarement cette sensation à la lecture d'un bouquin. C'est génial !

Pourquoi j'ai aimé ce livre ? Je ne saurais pas trop le dire. Est-ce que je l'ai aimé ? Il m'a fallu y réfléchir un moment, je n'en étais même pas sûre au début, jusqu'à ce que je comprenne que justement, c'est ça qui fait la force du livre : ce n'est pas le genre de livre qu'on referme aussi sec pour enchaîner sur un autre, j'ai vraiment eu besoin de réfléchir dessus pendant un moment !

Le mot qui pourrait résumer ma lecture, je l'ai trouvé en discutant avec Rachel à propos d'un autre livre : Envoûtement. Je ne sais pas trop ce qui m'a attirée dans ce livre, fascinée, même, mais j'avais vraiment du mal à le lâcher. Il est relativement court, mais très intense !


Les premières pages m'ont très surprise, avec les termes d'Intraville et Extraville, et avec le mystérieux Glister, j'avais l'impression d'être perdue entre les pages d'un bouquin d'Aldous Huxley. Une dystopie ? En fait non, pas vraiment (quoique, peut-être un peu quand même ?), passé le premier chapitre, on est plutôt mangés à la sauce Stephen King ! Mélange surprenant et réussi.

Il y a eu un "débat Facebook" pour savoir si c'était ou non le moins noir des romans de cet auteur... J'avoue que si on peut faire plus noir, ça doit être quelque chose ! En tout cas, le contraste entre le titre du livre (qui s'explique à la fin, quand même !) et la noirceur de l'univers, est saisissant !

L'écriture est donc très sombre, l'intrigue, bourrée de références ciné et lecture, est étrange, et je ne parle pas du dénouement qui frise avec la science-fiction (peut-être un peu too much pour moi, ou pas assez expliqué, je trouve que ça clash trop avec le reste de l'histoire !). Au final, l'histoire importe peu et part dans tous les sens, avec de grandes réflexions du personnage principal, notamment une sur la lecture que j'ai beaucoup aimée. Les personnages sont tous plus ou moins à l'image de leur ville, sordide, comme si toute cette noirceur avait déteint sur eux. Ce qu'on retiendra, ici, c'est vraiment l'univers sombre, oppressant, auquel on ne peut pas échapper, puisqu'on est malgré tout fascinés et happés par le bouquin. Une expérience que j'ai trouvée à part !

A lire, si vous aimez chambouler vos certitudes !

Août - John Burnside
Idée 126 : Oiseau
Challenge Thrillers et polars
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