mercredi 22 octobre 2014

La grève des bàttu - Aminata Sow Fall

Aujourd’hui, nous partons au Sénégal ! Petite explication du titre : le bàttu désigne la calebasse dans laquelle les mendiants demandent l'aumône (et par extension, les mendiants sont des boroom bàttu).


Ce livre court aussi pour le challenge Un mois, une consigne, pour lequel il fallait lire un livre acheté depuis moins d'un mois. Je vous parlais de cet achat ici !

L'histoire
Kéba-Dabo avait pour tâche, en son ministère, de "procéder aux désencombrements humains" : éloigner les mendiants de la Ville en ces temps où le tourisme, qui prenait son essor, aurait pu s'en trouver dérangé. Et son chef, Mour N'diaye, a encore insisté : cette fois, il n'en veut plus un seul dans les rues ; et ainsi fut fait. Mais les mendiants sont humains, et le jour où, écrasés par les humiliations, ils décident de se mettre en grève, de ne plus mendier, c'est toute la vie sociale du pays qui s'en trouve bouleversée. A qui adresser ses prières ? À qui faire ces dons qui doivent amener la réussite ?
Mon avis

Un vrai coup de coeur que ce petit roman ! J'ai tout aimé dedans ! Le style est coloré, amusant, très agréable à lire, les descriptions nous plongent immédiatement dans l'histoire et dans l'ambiance. Le livre ne donne pas d'indications sur l'endroit où se déroule l'histoire (La VILLE), donc il pourrait se passer partout et en devient universel. L'autrice parvient à traiter un sujet relativement grave de façon légère, et son message passe d'autant mieux. Quand il s'agit de faire parler les personnages qui veulent faire disparaître les mendiants, l'autrice ne mâche pas ses mots, ce qui choque, mais rend l'histoire très crédible !

Le postulat de départ est très intéressant. A première vue, une grève des mendiants peut paraître absurde, mais cela permet à chacun des personnages, que ce soit les mendiants eux-mêmes ou les politiciens qui veulent les chasser, de se demander pourquoi on mendie ou pourquoi on donne la charité... et le rapport de force s'inverse. Dans les cultures africaines (je généralise, j'en suis consciente, mais je ne m'y connais pas assez pour préciser), visiblement, la charité joue un rôle important pour ceux qui la donnent : les marabouts que les nantis consultent leur donnent toujours pour instruction de faire tel ou tel don à des pauvres (à croire qu'ils sont de mèche avec les mendiants !). Le livre nous encourage à prendre du recul face au problème et montre que les mendiants aussi sont utiles à leur manière.


Le dilemme de Mour N'diaye, le ministre, est très amusant : la disparition des mendiants est excellente pour sa carrière, mais un marabout lui a dit qu'il ne serait nommé vice-président que s'il donne la charité à des mendiants ! Il en est rendu à mendier leur retour auprès des mendiants, scène très cocasse !

Autre point du livre, qui n'a pas de rapport avec la mendicité : l'air de rien, l'autrice en profite pour intercaler des passages plaidant la cause des femmes et dénonçant la façon dont elles sont soumises aux humeurs des hommes... un plus que j'ai apprécié.

En bref : un petit bijou à la fois amusant et très sérieux, très bien écrit ! Un coup de coeur.

Octobre : Livre acheté depuis moins d'un mois
Une étape de mon Tour du monde

lundi 20 octobre 2014

Le Rital #1 – Dans l’enfer de l’Isonzo - Tom Savel

Voici un article un peu particulier. Une fois n'est pas coutume, je vous parle d'un livre qui sort aujourd'hui, et que j'avais eu l'occasion de lire cet été en tant que bêta-lectrice (c'est-à-dire, dernière relecture avant publication, où l'on annote le document pour faire part de nos remarques). C'était une expérience très intéressante, qui demandait de la concentration pour ne pas se laisser emporter par le texte. L'attitude est différente de celle d'une lecture normale, puisqu'on doit chercher la petite bête, plutôt que de se laisser charmer sans réfléchir !


L'histoire
Lorsque, en 1902, à cinq ans, Carlo débarque en Provence avec des parents fuyant la misère en Italie, il est loin d’imaginer que l’eldorado escompté par les siens ne sera jamais à la hauteur de leurs espoirs. Souffre-douleur d’un parâtre alcoolique – avec lequel sa mère s’est mise en ménage à la suite du décès accidentel de son père – il fuit la maison familiale, à huit ans et demi, une nuit d’avril 1905. Il est recueilli, dans un premier temps par des bouscatiers travaillant dans les bois environnant le village de la Cadière. Employé ensuite comme ouvrier agricole et charretier, il traverse, à l’instar de ses compatriotes résidant dans l’Hexagone, une période agitée pleine de haine envers des migrants accueillis dans un pays que l’Italie risque un jour de combattre du fait de son appartenance affichée à la Triplice – la France étant, elle, dans le camp opposé. En 1915, l’Italie rejoignant finalement la Triple Entente, il part combattre – comme tous les Transalpins résidant dans l’Hexagone – l’Autriche-Hongrie, l’ancienne alliée de l’Italie, dans le Trentin puis dans l’Isonzo.
Mon avis

J'avais tout de suite été séduite par le résumé. J'aime particulièrement les romans et fictions historiques, de plus, je connais peu cette période en Italie et dans le Sud de la France... Il s'agit d'un tome 1 et je dois dire que je suis déjà curieuse de lire la suite, principalement pour ce qui est du point de vue culturel/historique.

Le style est très recherché, je dois dire que j'ai beaucoup enrichi mon vocabulaire en lisant ce livre, car il y avait beaucoup de mots inconnus (de moi), ou bien régionaux... Ce qui est toujours intéressant, quand on lit ! L'histoire est extrêmement documentée, le déroulement de l'intrigue est précis, on s'y croirait, et c'est très intéressant. Il y avait aussi quelques passages en italien et en provençal, j'avoue que j'ai beaucoup aimé, ça donne une note de couleur à l'ensemble et c'est plutôt original, sans casser l'histoire !

Par moments, cette profusion de détails se fait cependant au détriment du rythme, je dois dire que je me suis perdue en route dans les passages qui racontent les combats de la Première Guerre mondiale. Ceci dit, je pense que ça vient de moi, et non du livre. De manière générale, je n'aime pas les histoires de guerre, qu'il s'agisse de films ou de livres. C'est mon seul petit bémol, mais une fois encore, je pense que ça vient de moi...

En bref : un livre passionnant et enrichissant tant pour le fond que pour la forme, avec de très beaux personnages et une narration colorée.

Livre proposé par les Editions Hélène Jacob
Idée 23 : Pied, talon

vendredi 17 octobre 2014

Grands Zhéros de l'histoire de France - Clémentine Portier-Kaltenbach

Une fois n'est pas coutume, je vous parle aujourd'hui non pas d'un roman, mais d'un ouvrage historique. Ne partez pas tout de suite, il vaut son pesant de cacahuètes.


J'ai connu l'autrice par le biais de l'émission L'ombre d'un doute, j'ai toujours aimé ses récits très énergiques et colorés. Bonne nouvelle, elle est aussi amusante et intéressante à l'écrit qu'à l'orale.

L'histoire
Nous connaissons bien nos grands hommes et honorons volontiers leur mémoire ; mais connaissons-nous nos grands nuls, nos piteux, nos médiocres ? En d’autres termes, nous qui connaissons tout de nos héros, que savons-nous de nos zéros ? Les responsables de Trafalgar, de Waterloo, de Sedan… le capitaine de la Méduse… Derrière chacun de ces grands ratages, il y a eu un ou plusieurs individus, boucs émissaires de nos fiascos dont les noms furent en leur temps frappés d’opprobre, puis, pour certains d’entre eux, définitivement effacés de notre mémoire collective.
Clémentine Portier-Kaltenbach nous livre son « best of » des grands losers de l’Histoire de France. Certains noms sont familiers, d’autres parfaitement inconnus. Il rassemble : - Les hommes providentiels qui déçurent tous les espoirs par faiblesse, bêtise ou lâcheté.
- Ceux qui ne furent pas à la hauteur de leur mission ou déclenchèrent des catastrophes par leur incompétence. - Les boucs émissaires de nos défaites militaires que leur culpabilité soit fondée ou pas. - Des individus qui, eux-mêmes assez peu doués, eurent le pouvoir de nuire à de vrais génies. - Ceux, rejetons de grands hommes, qui reçurent dans leur berceau un capital exceptionnel qu’ils dilapidèrent. Une liste érudite et drôle de z’héros pointés, de z’héros z’héros 7 et de doubles z’héros…
Mon avis

Comment apprendre l'histoire en s'amusant... Par ce livre, l'autrice met en lumière les plus gros losers de notre histoire et ainsi, soit raconte des anecdotes peu connues (en tout cas, pas connues par moi), ou bien donne un éclairage différent à des épisodes très connus (comme Waterloo).


J'ai beaucoup apprécié cette lecture (je lisais un chapitre par-ci, par-là, en même temps qu'un gros pavé, quand j'avais besoin de souffler). Elle est vraiment bien faite pour être accessible à tous : le ton est léger, c'est très bien écrit, mais jamais soporifique, pas d'immenses chapitres indigestes... c'est assez concis pour intéresser le profane !

L'autrice n'épargne pas ses zhéros, comme elle les appelle, ils en prennent pour leur grade :) on sent qu'elle s'est amusée à l'écrire, au moins autant que moi à le lire ! Je le conseille à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire. La plupart des personnages présentés sont des inconnus au bataillon, c'est un autre élément intéressant, pas de rabâchage de choses qu'on a déjà entendu dix fois. Ici, on privilégie la nouveauté.

Mention spéciale à la partie remerciements que pour une fois, on a plaisir à lire !! "A tous, merci de ne pas avoir été à la hauteur à l'occasion du présent ouvrage." (Espérons qu'ils aient le sens de l'humour.)

Petit extrait
A propos des Rois fainéants, champions du classement par équipe :
Dans le chaos dantesque où se prélassèrent ces ectoplasmes, non seulement les zhéros se ramassaient à la pelle, mais il n'y avait pour ainsi dire que ça. (...) Que firent-ils ? Rien ! N'est-ce pas là précisément la définition même du zéro ? (...) Mais oser prétendre (...) que toutes ces chiffes molles passaient leur vie à somnoler dans des chariots est assez injuste quand on considère le temps et l'énergie qu'ils consacrèrent également à assassiner les membres de leur famille.

mercredi 15 octobre 2014

The Commitments - Roddy Doyle

Et voici l'Irlandais du mois !!


L'histoire
Dans un quartier fictif de Dublin un groupe d'amis désoeuvrés forment un groupe, The Commitments ; ils veulent "apporter la soul à Dublin". Ils bénéficient de l'expérience de "Joey the lips", le plus expérimenté, et progressent, jusqu'à se produire dans des bars. Cependant, des tensions apparaissent rapidement dans le groupe, car tous veulent séduire Imelda, l'une des choristes.
Mon avis

J'ai lu ce livre en anglais et je n'ai pas regretté... si la lecture a été ardue par moments, je pense que la langue est importante dans ce genre de livres : il est écrit avec beaucoup d'argot et en anglais "parlé", presque phonétique, par exemple, eejit (idiot), Jaysis (Jesus)... Oui, oui, non seulement du phonétique, mais du phonétique d'accent dublinois, siouplé. De quoi pimenter vos samedis soirs :) Un peu dur à suivre au début, mais on s'y fait et ça donne vraiment une couleur à l'histoire, ça rend la narration d'autant plus crédible (cependant, je propose qu'on fasse une minute de silence pour les traducteurs de ce bouquin !). C'était une expérience très intéressante sur le plan "littéraire", je pense que c'est un livre à écouter ou lire à voix haute pour vraiment en profiter.

Sur le plan de l'intrigue, l'histoire est plus classique. On voit l'ascension et la chute d'un petit groupe de musique, les relations entre les personnages. Le groupe est une vraie poudrière, c'est intéressant de voir comment la moindre étincelle fait partir tout le monde au quart de tour. La présentation de l'histoire est intéressante, on a l'impression d'être une petite souris qui espionne le groupe. Cependant, c'est un peu lent à démarrer. Intéressant et sympa, sans pour autant être très marquant.

Octobre : Roddy Doyle
Idée 17 : Instrument de musique

jeudi 9 octobre 2014

Fumer tue - Gilbert Petit

L'héroïne de ce livre est la même que celle du roman Un chien de ma chienne, dont j'avais déjà parlé. Il a été écrit avant, et Un chien de ma chienne y fait vaguement référence, mais il n'est pas nécessaire d'en avoir lu un pour comprendre l'autre...


L'histoire
Marcel Muller, un richissime capitaine d’industrie, en passe de devenir le n° 1 de l’équipement automobile mondial, est assassiné dans son bureau parisien. Son neveu, Hugues Fontenoy, héritier potentiel de la colossale fortune et dont les relations avec son oncle n’ont pas toujours été au beau fixe, est immédiatement soupçonné du meurtre. Acculé, emprisonné par un juge d’instruction despotique, il fait appel à l’ex-maîtresse de son oncle pour le tirer d’affaire : une baroudeuse, ancienne trafiquante d’armes au service de Muller, qui seule peut voir clair dans la jungle innombrable des gens qu’il a spoliés et qui, tous, sont susceptibles de l’avoir tué.
Mon avis


Un thriller efficace, que j'ai lu d'une traite pendant un trajet en train. Nickel pour ne pas voir le temps passer. Le rythme est soutenu, le livre relativement court, une bonne chose à mon avis, car l'auteur n'essaie pas de "délayer" ou de tirer à la ligne (ce qui peut rendre un bon thriller franchement longuet).

J'avoue que j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages (des trafiquants d'armes, que des gens géniaux qu'on inviterait bien à un tea party chez mémé) et à sentir... de l'empathie pour eux, c'est sûrement pour ça que je n'ai pas vraiment tremblé pour eux quand les ennuis leurs sont tombés sur le coin du nez (tu l'as bien cherché, ******) (nan, on ne va pas se mettre à jouer au pendu). D'un autre côté, ça nous change des fantastiques héros tout blancs et sans peurs et sans reproches, et ça donne une touche d'originalité au roman.

Merci aux Editions Hélène Jacob !
Challenge Thrillers et polars
Idée 9 : Un foutoir organisé

mercredi 8 octobre 2014

Le mystère du pont Gustave Flaubert - Pierre Thiry

Le livre du jour est un nouveau partenariat... je profite d'une accalmie professionnelle pour rattraper mon retard en la matière, je ne vous le cache pas. Je remercie donc Pierre Thiry qui m'a fait découvrir son livre pour le moins original !

L'histoire
Ce récit évoque quelques impressions sur des personnages réels : Gustave Flaubert, Giovanni Bottesini, Rouen, le pont Gustave Flaubert... Un grand écrivain, un compositeur de musique oublié, une ville normande, un pont levant peuvent-ils s'emmêler dans la même intrigue ? Giovanni Bottesini (1821-1889) et Gustave Flaubert (1821-1880) se sont-ils rencontrés ? Ce "roman", très imaginaire, où il est question : d'un vélo volé, d'un opéra disparu, du détective privé Jules Kostelos, du chat noir Charles Hockolmess et d'un rassemblement de vieux grééments à Rouen en 2017, apportera-t-il une réponse?
Mon avis

Je le disais, ce roman est un vrai OVNI, et son auteur ne s'en cache pas. Ne vous attendez pas à une enquête policière, vous seriez déçus. C'est un virtuose de la transition qui est aux commandes, on passe de Napoléon à un lave-vaisselle, en passant par le Mexique au XIXè, sans se poser trop de questions. J'avoue qu'après coup, je me demandais comment on en était arrivés là, ça m'amusait beaucoup, car sur le coup, l'enchaînement était fait très "naturellement".

Les personnages, comme l'intrigue, sont hauts en couleurs et excentrique. Un exercice de style pour le moins original, farfelu et déjanté, un vrai bonheur pour qui a envie de casser la routine. Bien entendu, ma préférence va à mon "homologue", le chat rêveur Charles Hockolmess :)

Enfin, autre grand attrait du roman : sa narration. Le livre est un vrai patchwork de citations, qu'elles soient de Flaubert ou d'autres. Ces citations sont bien intégrées au texte, j'ai trouvé que c'était une super idée. J'avoue n'avoir jamais lu Flaubert (s'endormir sur le premier chapitre de Mme Bovary, ça compte ?), mais c'était une bonne idée d'en faire un des personnages du livre... Le livre en tant qu'objet est aussi un personnage à part entière, ce qui plait toujours à un bibliophile ! Livre bien documenté, qui nous fait voyager entre deux siècles, ce qui me plait toujours.

Un bémol pour moi, malheureusement - appelez ça une déformation professionnelle, mais je ne peux pas ne pas remarquer ce genre de choses - il restait trop de coquilles et l'emploi de la virgule m'a beaucoup gênée. Dommage !

Quoi qu'il en soit, un livre amusant et déjanté, un bon moyen de sortir du quotidien !

Challenge Chats

mercredi 1 octobre 2014

Le maître de Ballentrae - Robert Louis Stevenson

Voici revenu l’Écossais du  mois ! Cette fois-ci, ce n'était pas une découverte, car j'avais déjà lu L'île au trésor et Dr Jekyll et Mr Hyde il y a quelques années, mais j'y allais un peu à reculons, car cet auteur ne m'a jamais transcendée... ses livres ont beau être populaires, je n'avais malheureusement pas été touchée... Pour le challenge, j'ai décidé de choisir un livre que je n'avais pas lu, plutôt que de relire l'un des deux que je connaissais déjà.

T'as le look, coco, vraiment !
L'histoire
En Écosse, au XVIIIe siècle, au manoir des Durrisdeer, vivent les deux frères Durie : James, le Maître de Ballantrae, l'aîné de la famille, est un libertin calculateur, ambitieux, amoral, mais charismatique et respecté ; Henry, le cadet, est quant à lui modéré, plus vertueux, mais injustement mal-aimé.
En 1745, le pays est plongé dans une guerre civile opposant les jacobites, partisans du prétendant Jacques François Stuart, à l’armée du roi en place, George II. Par opportunisme, James souhaite soutenir la cause des rebelles, malgré l'avis contraire de son père et de son frère. Ces derniers pensent qu'en tant qu'aîné, il devrait rester au manoir afin de montrer sa fidélité au roi George ; et que c'est plutôt à Henry de s'engager auprès des jacobites. James scelle son destin et celui des Durrisdeer en allant malgré tout combattre aux côtés du prince Charles. Le 16 avril 1746, la célèbre bataille de Culloden voit l’écrasement de la rébellion jacobite et James est présumé mort. Ayant en fait survécu, le Maître conçoit alors une haine féroce à l'encontre de Henry, auquel il reproche sa disgrâce et la spoliation de ses biens. Dès lors, et tout au long de son existence, James n'aura de cesse de persécuter son frère. Au début, Henry endurera toutes les humiliations. Puis il finira dévoré par cette même haine qui anime son frère.
Mon avis

Mouais, toujours pas convaincue... J'étais partagée pendant toute la lecture. D'un côté, je m'ennuyais ferme, de l'autre, j'avais quand même vraiment envie de savoir comment tout cela allait se terminer. J'avoue avoir activé le mode "lecture en diagonale" à mi-parcours, parce que j'avançais comme un escargot et que j'avais vraiment envie de passer à autre chose. 

Pour ce qui est de la forme, ça m'a vraiment fait penser à La pierre de Lune, que j'avais lu il y a quelques mois : un vieux serviteur qui raconte des histoires passées (et est franchement misogyne, sérieux, c'est un prérequis pour devenir majordome, ou bien ?) et intercale des récits d'autres personnes. Mais la comparaison s'arrête là, j'ai largement préféré Wilkie Collins !

Déjà que je n'étais pas archi transcendée, j'ai trouvé que la narration portait à confusion. Il y a le Maître (Jamie) et le maître du majordome (Henry) et je n'arrêtais pas de m'emmêler les pinceaux, ce qui n'arrange rien, vu que je devais relire certains passages !

Pourtant, en lisant le résumé, je me suis dit que ça pourrait me plaire... Je pense que je m'attendais à une peinture de la rébellion jacobite en Ecosse, malheureusement, c'est juste un prétexte à l'intrigue, pas le sujet du bouquin, donc j'ai été déçue. De l'Ecosse à l'Inde en passant par le comté de New York, je trouve qu'on s'éparpillait un peu. Était-ce nécessaire ?

Enfin bref, une déception, malheureusement.

Challenge XIXe
Idée 80 : Oreille
Octobre
Septembre : Robert Louis Stevenson
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