mercredi 15 avril 2015

Salomé - Oscar Wilde

Oscar Wilde était l'Irlandais du mois d'avril. J'ai déjà lu pas mal de livres de lui, car c'est un auteur que j'apprécie beaucoup, donc j'ai décidé pour l'occasion de sortir "de ma zone de confort" et de choisir une pièce de théâtre. Elle est très courte : un acte seulement. A noter qu'elle a été écrite en français.

L'histoire
Hérode a épousé Hérodias, la femme de son frère défunt, elle a une fille Salomé princesse de Judée d’une beauté étonnante. Iokanaan, prophète, critique le mariage entre Hérode et Hérodias et le qualifie d’incestueux ; il a été enfermé dans une citerne. Salomé est regardée par tous les hommes au grand damne de sa mère, mais Salomé est subjuguée par ce prophète qui déclame tant de paroles étranges, elle veut lui parler, le voir. Iokanaan ne veut la voir, il l’insulte et la repousse. Hérode demande à Salomé de danser pour lui et promet de lui donner tout ce qu’elle désire en échange d’une danse. Elle danse la danse des sept voiles et lui demande en échange la tête d’Iokanaan. (source)
Mon avis
Ce n'est pas un scoop, j'ai un peu de mal à lire le théâtre, je pense qu'il vaut mieux le voir, c'est quand même fait pour ça. Du coup, j'ai un peu de mal à parler de cette lecture. L'histoire (biblique) de Salomé, je la connaissais déjà. Donc pas trop de suspens de ce côté là.

La pièce est très courte (un seul acte), il m'a manqué un peu de l'acidité et du ton caustique de Wilde. J'ai quand même souri pendant le passage où les Juifs et autres Nazaréens se disputent à propos de Jésus. Mais je préfère nettement ses nouvelles et romans.

Avril
Challenge XXe
Une pièce de théâtre
Avril : Oscar Wilde

mercredi 8 avril 2015

Hippocrate aux enfers - Michel Cymes

Aujourd'hui, je vous propose de bosser un peu votre histoire. Au programme, pas un roman, mais un témoignage sur les médecins nazis. Il a attiré mon attention parce que j'aime beaucoup Michel Cymes (à la télé), j'ai donc été curieuse de voir ce qu'il avait à dire à ce sujet.

L'histoire
Les médecins ont été parmi les premiers malades atteints de la Peste Brune : à Auschwitz, à Dachau, à Buchenwald ou à Strasbourg, les pires atrocités ont été commises par ceux qui avaient prêté le serment d'Hippocrate. Si le nom de Mengele est encore connu, il ne faut pas oublier les actes et les victimes de Rascher, Clauberg, Heim et Hirt : c'est à cet exercice de mémoire que nous convie Michel Cymes, qui jette son regard de médecin d'aujourd'hui sur une facette moins connue de la barbarie nazie, les expérimentations médicales pratiquées sans consentement sur les détenus. S'appuyant sur de nombreux témoignages ainsi que sur une documentation récente voire inédite, révélant des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à entendre, Michel Cymes raconte avec franchise et passion comment Hippocrate est descendu aux enfers.
Mon avis

Pas évident de parler de ce livre. L'auteur ne s'en cache pas, il est médecin, pas historien, il ne prétend donc pas faire un ouvrage historique, mais plutôt transmettre des histoires.

Le récit des horreurs est bien sûr très indigeste, surtout quand on voit dans quelle (très faible) mesure ces horreurs ont pu bénéficier à la science, et révoltant bien entendu. Ce livre est "intéressant" (même si le mot est maladroit) en ce qu'il expose les problèmes scientifiques qui se posaient à l'époque et rappelle que les soldats n'étaient pas les seuls à commettre des horreurs.

Chaque chapitre est consacré à un médecin ou à un type d'expérimentation et l'auteur essaye de donner le contexte de chaque personne. Le style est simple et dynamique, les termes techniques, expliqués pour que le livre soit accessible à tous, avec çà et là quelques pointes d'humour pour dédramatiser un peu.

Le petit bémol (mais ça tient au fait que l'auteur n'est pas historien et que c'est un témoignage), c'est que l'auteur "juge" beaucoup. Oui, d'accord, ce sont des immondes salauds et je suis d'accord avec les jugements de l'auteur, mais j'ai tendance à préférer quand on m'expose les faits en me laissant tirer mes propres conclusions plutôt que de "m'imposer" une façon de penser. Même si ça n'enlève rien au livre, je tenais à le dire.

Une non-fiction

mardi 7 avril 2015

Le Grand Meaulnes - Alain-Fournier

Le livre du jour est une relecture... Je l'avais déjà lu il y a une dizaine d'années et j'avais envie de le redécouvrir !


L'histoire
Le roman retrace l'histoire d'Augustin Meaulnes, racontée par son ancien camarade de classe, François Seurel, devenu son ami. François Seurel et Augustin Meaulnes sont tous deux écoliers dans un petit village de Sologne. Lors d'une escapade, Augustin arrive par hasard dans un domaine mystérieux où se déroule une fête étrange et poétique, pleine d'enfants. Meaulnes apprend que cette fête est donnée à l'occasion des noces de Frantz de Galais. Parmi les festivités, des promenades en barque sur un lac sont offertes aux convives ; Meaulnes y rencontre une jeune fille dont il tombe instantanément amoureux. Il ne fait cependant que la croiser et n'aura plus l'occasion de la revoir. En effet, la fiancée tant attendue s'est enfuie, le mariage n'a pas lieu et la fête prend tristement fin.
Revenu à sa vie d'écolier, Meaulnes n'a plus qu'une idée en tête : retrouver le domaine mystérieux et la jeune femme qu'il aime. Ses recherches restent infructueuses. Il s'en va étudier à Paris. C'est par hasard que son ami Seurel, devenu instituteur, retrouve la piste de la jeune dame, Yvonne de Galais (la sœur de Frantz), dont le Grand Meaulnes est amoureux.
Mon avis


Cette relecture est fidèle au souvenir que j'avais du livre. J'aime beaucoup cette histoire à la fois dramatique et mystérieuse. Pendant ma lecture, j'ai retrouvé cette atmosphère particulière : j'avais une sensation de flotter dans un rêve pendant toute la lecture, on est transporté dans une autre époque (le livre a été écrit en 1913) qui revit sous nos yeux, les écoles d'autrefois.

C'est une belle histoire d'amitié, avec un mystère qui plane tout du long, car on se demande pourquoi les personnages agissent comme ils le font. Même si c'est un classique, le style n'est pas du tout rébarbatif, ça se lit très bien. J'ai trouvé cette lecture apaisante et je me suis vite laissée prendre par l'histoire. Très agréable, un très bon moment en perspective.

XXe siècle
Avril

jeudi 2 avril 2015

Une fille, qui danse - Julian Barnes

C'est avec un peu beaucoup de retard que je lis ce livre que j'avais gagné l'année dernière dans le cadre du mois anglais. Il était un peu passé en dessous de la pile dans le déménagement, mais il ne faut pas désespérer. Merci à Folio pour leur envoi !


L'histoire
Tony, la soixantaine, a pris sa retraite. Il a connu une existence assez terne, un mariage qui l’a été aussi. Autrefois il a beaucoup fréquenté Veronica, mais ils se sont éloignés l’un de l’autre. Apprenant un peu plus tard qu’elle sortait avec Adrian, le plus brillant de ses anciens condisciples de lycée et de fac, la colère et la déception lui ont fait écrire une lettre épouvantable aux deux amoureux. Peu après, il apprendra le suicide d’Adrian.
Pourquoi Adrian s’est-il tué ? Quarante ans plus tard, le passé va ressurgir, des souvenirs soigneusement occultés remonter à la surface – Veronica dansant un soir pour Tony, un weekend dérangeant chez ses parents à elle… Et puis, soudain, la lettre d’un notaire, un testament difficile à comprendre et finalement, la terrible vérité, qui bouleversera Tony 
Mon avis

Une jolie découverte, j'ai beaucoup aimé le style très fluide, ça se lit "tout seul". J'ai bien aimé les réflexions sur la "sagesse", la façon dont nous prenons du recul avec la vie avec le temps, et comment nous conservons les souvenirs qui nous arrangent et en oublions d'autres. C'est d'autant plus flagrant que la narration se fait à la première personne du singulier, donc au début du livre, le narrateur nous raconte "ce qui l'arrange".

La petite déception tient au niveau du secret, qui nous tient pendant les 2/3 du livre, mais est expédié en 2 pages. J'ai trouvé ça dommage, j'avais l'impression que quelques questions restaient en suspens. Peut-être aussi que comme je me plaisais dans le livre, je serais bien restée dedans quelques pages de plus... Après coup, je me demande si le secret n'était pas un prétexte à ces réflexions.

Malgré ce point, j'en garderai un beau souvenir pour l'écriture et les réflexions qui émaillent le bouquin.

Le mois anglais
Un livre non lu de ma PAL
Idée 125 : Quelque chose de jaune

mercredi 1 avril 2015

Le son de ma voix - Ron Butlin

Il est arrivé, il est frais, il est beau... mais oui, c'est bien l'Ecossais du mois !


L'histoire
Morris Magellan est cadre dirigeant d'une biscuiterie en Ecosse. Il vit avec une femme qui l'aime, dont il a deux enfants, et possède une maison en banlieue chic. Il incarne la réussite. Mais Magellan est un alcoolique chronique. Rien chez lui du buveur noceur et surmené qui finit, sur le tard, par s'éteindre dans le confort bourgeois. En quête constante de son identité réelle, s'efforçant de masquer ce qui le ronge, il compose sans cesse. Et les tentatives pour se fuir s'avèrent vaines et sont vouées à l'échec. 
Mon avis

Une lecture très surprenante... j'ai adoré le style, très poétique. Beaucoup d'images, de métaphores, ce n'est pas tant le fond qui compte, que la forme. La narration se fait à la deuxième personne du singulier, ce qui donne un résultat étonnant... La voix de l'alcoolisme s'adresse au personnage principal, mais on a parfois l'impression, surtout au début, qu'elle s'adresse au lecteur, car la narration à la deuxième personne est peu habituelle. 

L'histoire est volontairement décousue, brumeuse est le mot qui me vient, je pense que c'est pour imiter la mémoire chancelante du personnage à cause de l'alcool. C'est très réussi (et décousu ne veut pas dire qu'on a du mal à suivre l'histoire, bien au contraire, pas de souci de ce côté là). Le roman est court, mais à la fin, j'étais vraiment happée par l'histoire.

Une expérience de lecture originale et très intéressante, un très beau style.

Avril : Ron Butlin
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