mardi 30 juin 2015

Le cousin Henry - Anthony Trollope

J'ai profité d'une lecture commune proposée dans le cadre du Mois anglais pour me lancer à la découverte d'Anthony Trollope, car je dois avouer que jusqu'à l'édition Mois anglais de l'an dernier, je n'en avais jamais entendu parler, et que je n'en avais donc jamais lu non plus... Nous fêtons aujourd'hui les 200 ans de sa naissance...


Je ne savais pas trop par où commencer, je dois dire que j'ai choisi celui-ci parce que j'ai réussi à le trouver libre de droit sur ma liseuse...

L'histoire
Isabel est élevée par son oncle, Indefer Jones qui se trouve mal-en-point au début du roman. En bon anglais, il s'inquiète alors de son héritage, et en parfait anglais, il tient à ce que tout se passe dans les formes attendues dans son pays. Il a une tendresse particulière pour la jeune Isabel qu'il a élevée. Aussi, les domestiques et la société environnante pensent naturellement que la belle propriété de Llanfaere reviendra à Isabel. D'ailleurs, Indefer Jones passe son temps à retourner sa veste et a rédiger de nouveaux testaments contradictoires... car c'est à son neveu Henry que son héritage devrait revenir, si l'on suit la bonne forme. Bref, entre deux rédactions, alors qu'Isabel est en visite chez ses parents et que Henry est chez son oncle, l'oncle se meurt... et laisse entendre que la version finale de son testament est en faveur d'Isabel. Le testament (retrouvé) retenu, car plus récent, favorise Henry. Nous passons alors du dilemme du vieux, à celui du jeune qui s'installe dans la maison tout en sachant qu'il va en être désaisi d'un moment à l'autre (il sait où se cache le dernier testament). Isabel, elle, de son côté, hésite à se marier avec son amoureux ? Et si tout cela dépendait de son héritage ? (résumé "piqué" à Cryssilda)
Mon avis
Bilan très mitigé... Ce n'est pas que ce soit mal écrit, car j'ai trouvé le style fluide, ça se lisait bien, c'était agréable à lire... Oui mais voilà, c'était le seul atout de ce livre à mes yeux.

Car je dois bien avouer que je me suis ennuyée, je ne suis pas du tout rentrée dans l'histoire, je n'arrivais pas à "comprendre" ces personnages qui atermoient sur 200 pages avec des pseudos conflits moraux... Je t'aurais vite réglé l'histoire en dix pages, donc je me suis franchement ennuyée. Entre Henri qui est un faible qui ne sait pas ce qu'il veut, Isabel, une sainte nitouche à la fierté mal placée... Trop pour moi ! J'ai poussé quelques soupirs pendant ma lecture, en distribuant des claques mentales. Vraiment dommage.

Juin

jeudi 18 juin 2015

Le pasteur détective - Ruth Rendell

Voici une nouvelle lecture faite dans le cadre du Mois anglais ! J'ai choisi Ruth Rendell pour deux raisons : j'avais proposé de faire une lecture hommage, car elle est décédée il y a peu, et parmi les lectures communes proposées par les organisatrices, il y en avait une consacrée aux Autrices anglaises du XXe siècle.

J'avoue que je trouve le titre un peu bizarre en français, c'est parce que j'ai lu le livre en VO et que le titre n'avait aucun rapport. A noter que ce n'est pas un polar de la première fraîcheur, il date de 1967.


Je me souviens avoir découvert Ruth Rendell au lycée, quand la documentaliste m'avait conseillé L'analphabète. Cette lecture m'avait beaucoup plu et marquée !

L'histoire
Charles et Tess sont jeunes, beaux et ils s'aiment. Mieux, ils veulent se marier et avoir une ribambelle d'enfants. Intention louable, certes, et pourtant le père de Charles n'est pas d'accord. Tess est charmante bien sûr, mais elle a le défaut d'être la fille d'un criminel expédié au gibet des années auparavant pour le meurtre d'une vielle dame. De là à s'imaginer qu'elle cache dans ses gènes une tendance au meurtre, il n'y a qu'un pas. Alors l'idéal, pour laver Tess de cette tâche originelle, serait d'innocenter son père. Seulement voilà. A l'époque, c'est l'inspecteur Wexford qui menait l'enquête. Et il sait fort bien qu'on n'a pas pendu un innocent...
Mon avis

Un thriller efficace et réussi... je n'avais vraiment pas vu la fin venir !! Comme le titre l'indique, ce n'est pas la police qui mène l'enquête ici, mais le père du futur marié. C'est une approche originale, ça change du schéma de l'enquête policière traditionnelle (que j'ai parfois tendance à trouver un peu rébarbatif). Pendant tout le livre, on n'arrête pas de changer d'avis sur l'identité du coupable, c'est réussi.

Le livre a été écrit en 1967 et traite d'un meurtre commis vers 1950. Cela rajoute un des attraits les plus intéressants du livre : on voit comment la société a évolué en peu de temps, au sortir de la guerre, et comment les contraintes sociales de l'époque ont influencé la situation contemporaine de la narration.

Je ne mets pas plus de chats parce que j'ai quand même parfois trouvé l'histoire un peu confuse, l'autrice rajoutant des personnages clés ou des relations entre eux sans trop de transitions, et je devais parfois relire certains passages pour ne pas me perdre en route.

Challenge Thrillers et polars
Idée 77 : Une fleur
Le mois anglais

lundi 15 juin 2015

Le dernier royaume - Bernard Cornwell (Histoires saxonnes 1)

Continuons sur la lancée du Mois anglais, je vous propose le premier tome d'une série historique sur les débuts de l'Angleterre.


L'histoire
Uthred n'a que neuf ans quand il devient comte, à la mort de son père. Mais les Vikings qui ont massacré sa famille et pillé la terre de ses ancêtres ont un autre dessein pour lui. Uthred grandira à leurs côtés, respectera leurs dieux terrifiants et sanguinaires, combattra leurs ennemis et protégera leurs drakkars. Ecartelé entre un peuple d'adoption et son royaume d'origine, Uthred devra faire un choix déchirant : pourra-t-il bouter hors d'Angleterre ceux qui l'ont aimé comme un fils ? 


Mon avis

Je ne peux que vous recommander cette fiction historique absolument passionnante ! Je l'ai dévorée, c'est très intéressant, bourré de détails sur la vie à l'époque...

La série retrace les débuts de l'Angleterre, avec le roi Alfred le Grand et les invasions vikings, mais dans ce premier tome, on passe énormément de temps en compagnie de ces Vikings/Danes : cela donne un récit pondéré, car les Saxons ne passent pas pour la civilisation d'avant-garde attaquée par des brutes sanguinaires... Les Vikings ont eux-aussi leur culture, leurs traditions, leur code d'honneur... La preuve en est que le héros est déchiré entre sa patrie d'origine et sa famille d’adoption.

Le livre fourmille de petits détails qui nous permettent de nous imaginer la vie à l'époque, mais sans jamais casser le rythme : j'ai trouvé que ça se lisait très bien, c'était très réussi. J'ai hate de lire la suite, car l'histoire s'arrête quand le héros a une vingtaine d'années. Bref, passionnant, je vous dis.
Le mois anglais

samedi 13 juin 2015

Downtown Abbey - Le mois anglais

Depuis le temps que je devais me mettre dans cette série, et qu'à chaque fois, quelque chose d'autre s'interposait... Cette fois pas d'histoires, Galéa a proposé une activité commune autour de cette série dans le cadre du Mois anglais, alors zou, j'ai laissé tomber podcasts et autres documentaires pour m'y mettre. Et je ne regrette pas !!!


L'histoire
Cette série met en scène la vie de la famille Crawley et de leurs domestiques à Downton Abbey, une demeure anglaise à partir des années 1910. Les héritiers de Downton Abbey ayant péri lors du naufrage du Titanic, la famille Crawley se retrouve dans une situation délicate : le domaine est soumis à l’entail, c'est-à-dire qu'il doit intégralement passer à un héritier mâle, le titre de Comte de Grantham, le domaine et la fortune de la famille étant indissociables. Les trois filles ne peuvent prétendre ni au titre ni à l'héritage. Matthew Crawley, un lointain cousin avocat, est le nouvel héritier. Il arrive à Downton Abbey où il découvre un style de vie nouveau pour lui, avec des règles très strictes qui régissent la vie entre aristocrates et serviteurs.
Mon avis


Rien que sur le papier, cette série avait tout pour me plaire. Les trucs historiques en costume, c'est un peu mon dada... et je n'ai pas été déçue, l'histoire est très riche. On alterne entre les moments émouvants et les grands éclats de rire... Pour le côté amusant, entre les piques entre personnages, les grand-mères dépassées par le progrès... vous êtes servis.

Bien sûr, la première saison doit tout mettre en place, mais elle ne le fait pas au détriment du rythme. On ne s'ennuie jamais... Mention spéciale pour Maggie Smith, la vieille conservatrice aigrie qui parfois fait preuve d'une modernité surprenante !

On voit aussi de près les rapports entre serviteurs et maîtres, qui sont bien plus complexes que ce que l'on pourrait penser, certains serviteurs étant très proches de leurs maîtres, qui leur font parfois plus confiance qu'à leur propre famille. C'est vrai que niveau "comportement de l'aristocratie", on avait pas mal fait le tour, c'était donc une excellente idée de montrer aussi l'envers du décor, de montrer que les serviteurs ont aussi leur hiérarchie très rigide et leur fierté !

Mais surtout, c'est très intéressant de voir évoluer ce monde en plein bouleversement... de l'arrivée du téléphone à l'émancipation des femmes, sans oublier le rôle de la guerre comme catalyseur, ce microcosme en voit de tous les couleurs. 

Le mois anglais

vendredi 12 juin 2015

Scones pour le Mois anglais !


Pour illustrer le Mois anglais, je ne me contente pas de lire, non madame, je donne de ma personne :D et j'ai préparé des scones, ces petits pains britanniques sucrés qui se servent avec du beurre et de la confiture !


Oui, pour l'occasion, j'ai tout donné dans la mise en scène :)


Je me suis régalée au goûter !! Vous trouverez la recette sur mon blog culinaire Délices d'une novice...


Le mois anglais

mardi 2 juin 2015

J'ai terminé... mon challenge Un an en Ecosse

Et oui, on ne m'arrête plus, encore un challenge de terminé... avec un peu de soulagement, je dois dire, car celui-ci prenait beaucoup de temps. Cependant, je ne regrette pas de m'être entêtée, car j'ai fait de très belles découvertes.


Petit récapitulatif des lectures :

De ce challenge, je retiendrai surtout : Scintillation, Lanark et Le son de ma voix, pour leur côté envoûtant, leur style unique et leur atmosphère si particulière, ainsi que Nuage de cendres, qui m'avait fait voyager à la fois dans le temps et dans l'espace ! Et pour finir La souffrance des autres... si l'autrice est plus connue par chez nous, j'ai passé un super moment avec ce bouquin !

Je me suis également bien amusée à redécouvrir Peter Pan...

En revanche, je m'empresserai d'oublier La fiancée de Lammermoor et Le Maître de Ballentrae...

Merci à Cryssilda de nous avoir proposé cette aventure !!!

La souffrance des autres - Val McDermid

Voici revenue l'Ecossaise du mois, et Ding Ding Ding, la dernière de la liste, défi réussi :) Pour cette dernière ligne droite, c'était un peu plus léger, si on peut dire, avec un thriller qui décoiffe !


L'histoire
Traumatisée par un viol récent, Carol Jordan dirige une nouvelle brigade d' élite où chacun, la sachant fragilisée, met en doute ses capacités. Sa première enquête la conduit à traquer un violeur et assassin particulièrement pervers, pour qui rien n'est plus exquis que la souffrance des autres, et dont les meurtres sont la copie conforme d'autres meurtres survenus deux ans plus tôt. Or, le premier meurtrier avait été arrêté à l'époque. L' aide de Tomy Hill, psychologue profileur, lui sera indispensable pour démêler une intrigue qui repose sur la manipulation mentale.

Mon avis

Une réussite, un thriller très prenant et une chute à la hauteur de la tension du bouquin. A la fin, je n'arrivais plus à me décrocher du suspens.

J'ai aimé la façon dont on rentre dans la tête des tueurs et le fait que la psychologie est très présente tout au long du livre... Je n'ai découvert le coupable qu'à la fin, mais en y réfléchissant, j'aurais pu trouver bien avant car "instinctivement" en lisant, j'avais visualisé autre chose que ce que l'autrice voulait nous faire lire (sensation assez rare pour moi, et assez compliquée à expliquer sans spoiler tout le monde)... bien joué l'autrice!

En bref, un thriller réussi, plutôt dur, idéal pour passer un très bon moment.

Challenge Thrillers et polars
160 - Un ustensile de cuisine
Un livre situé en bas de la PAL (acheté en 2007)
Juin : Val McDermid

lundi 1 juin 2015

Top départ pour le mois anglais avec Oscar Wilde et le Jeu de la mort - Gyles Brandreth

Nous sommes le premier juin et je déclare ouvert Le Mois anglais !!! C'est la deuxième édition pour moi, et je propose de démarrer avec un roman de la série Oscar Wilde de Gyles Brandreth. C'est le deuxième de la série, pour mémoire, j'avais déjà lu Oscar Wilde et le Mystère de Reading, qui est le sixième de la série.


Pour bien nous mettre en jambes, je vous propose un petit dessert anglais préparé la semaine dernière avec des fraises du jardin :) Délicieux et diététique facile à faire, pour accompagner nos lectures ! Rendez-vous sur mon blog culinaire pour réaliser ce trifle aux fraises, spéculoos, mascarpone et crème anglaise !


Mais revenons à l'histoire...

L'histoire
Lors d'un dîner entre amis organisé par Oscar Wilde, les règles sont simples : chacun inscrit sur une feuille le nom de la victime de son choix. Mais en initiant ses amis au jeu de la mort, Oscar Wilde n'imaginait pas que le drame rattraperait la comédie. Quand la Faucheuse commence à frapper, Wilde, flanqué de ses fidèles amis Conan Doyle et Robert Sherard, doit enquêter avec zèle, car son nom figure lui aussi sur la liste funèbre.
Mon avis

Une nouvelle fois, je me suis régalée, peut être plus encore qu'avec l'autre livre de la série, car l'histoire est moins sombre, beaucoup plus légère et désinvolte. Cette fois, je l'ai lu dans sa version originale et je dois dire que ça en valait vraiment la peine, car l'auteur joue sur les mots, le livre grouille d'allitérations et c'est encore plus amusant à lire.

Le narrateur est Robert Sherard, qui, dans la "vraie vie", a été l'ami et le biographe d'Oscar Wilde. J'aime beaucoup le fait que, de Wilde à Conan Doyle, en passant par Bram Stoker et autres, le livre fourmille de personnages ayant vraiment existé. Je trouve que ça rajoute une petite touche d'originalité. De même, l'auteur joue beaucoup sur le parallèle entre Wilde et Sherlock Holmes (Oscar Wilde servira d'inspiration pour Mycroft, le frère de Sherlock Holmes).

L'histoire en elle-même est très prenante et l'auteur joue avec nos nerfs : à chaque fois, on anticipe le pire, des drames, ce qui rajoute une tension à la lecture, c'est très réussi. La fin, où tout le monde est rassemblé dans l'attente de l'explication finale, m'a beaucoup fait penser aux Hercule Poirot, ce qui était amusant.

Bref, si vous en doutiez encore... si vous avez envie de vous amuser et de passer un bon moment, foncez !
Le mois anglais !
Challenge XIXe siècle
Challenge Thrillers et polars
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