Aujourd'hui je ne vous parlerai pas d'un bouquin, mais d'une nouvelle application encore en beta autour de la lecture: Tualu, qui m'a été présenté par sa créatrice.
L'idée :
L’idée est simple, chaque personne ayant aimé un livre écrit des questions dessus et cela crée un quiz collaboratif, c’est à dire qu’il prend en compte les questions posées par les différents utilisateurs. Via l’écriture et la réponse à des questions on peut acquérir des niveaux et des points. L’appli est en version de test pour le moment, elle ne comporte pas beaucoup de fonctionnalités, elle comportera par la suite beaucoup plus comme la création de club ou groupe de discussion, de défis, et encore pleins d’autres choses en rapport avec le livre.
Prenons un exemple (clic sur l'image pour agrandir) avec l'un des livres déjà enregistrés et que j'ai lus récemment : des questions ont déjà été rédigées, mais chacun peut y mettre son grain de sel. Je pense que ça plaira aux lecteurs avides de "trivia" et de petits détails.
Qu'en pensez-vous, cela peut être un moyen original d'échanger sur nos livres préférés, je trouve que c'est une belle initiative. N'hésitez pas à aller jeter un oeil.
Le livre du jour est une uchronie. C'est un registre que j'aime beaucoup. Ou plutôt, j'aime beaucoup le principe de l'uchronie, mais dans la réalité, je suis souvent déçue, nous allons voir pourquoi.
Oui, un bandeau Académie française, moi aussi ça m'a fait tiquer, mais j'ai essayé de passer outre les a priori...
L'histoire
Vers l’an mille : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud.
1492 : Colomb ne découvre pas l’Amérique.
1531 : les Incas envahissent l’Europe.
Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur le cheval, le fer, les anticorps, et toute l’histoire du monde est à refaire. Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l’Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi ? L’Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l’imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques.
Mon avis
Compliqué, de parler de ce livre. Il y a les bouquins sympa sans plus, les bouquins géniaux, les bouquins nuls. Et puis il y a les bouquins qui avaient une p** de bonne idée, mais ça leur monte à la tête et à la fin ça fait flop par terre comme une glace à l'italienne un jour de canicule. Ma question, à qui s'adresse ce bouquin ?
Commençons par le positif, car tout n'est pas à jeter. J'aimais bien la thèse de départ (même si j'ai déchanté quand j'ai compris que le fer, les anticorps et le cheval venaient des vikings, ethnocentrisme mon amour) et surtout j'aime le fait que le bouquin alterne entre plusieurs genres littéraires qui sont aussi importants dans la narration qu'une description, ça aide à l'immersion. On a une saga nordique, des carnets de Colomb, des échanges épistolaires, etc.
J'aimais bien aussi les parallèles avec notre monde, comment certains symboles comme la pyramide du Louvre sont conservés, mais détournés, et aussi l'inversion des points de vue, qui déroute au début. L'Europe devient le Levant, etc. C'est logique et bien vu.
Mais... A qui s'adresse ce bouquin ? Pas mal de termes incas au début, j'étais larguée. Pas mal d'allusions TRES discrètes, par exemple à la Controverse de Valladolid ou au Camp du drap d'or. Je me dis que j'en ai loupé plein, c'est un poil frustrant, ça place le livre hors de la portée du grand public (et j'aime pas trop les snobs pour ne rien vous cacher). Quitte à tout éplucher pour trouver des Easter eggs, autant se remater les Avengers....
Sans rire, l'idée de la Controverse de Valladolid, c'était super bien vu, le parallèle avec le traitement des "Indiens" et leur âme dans notre timeline, mais non, c'est un petit easter egg dont on ne reparlera plus. Flop par terre. Du coup, tant pis, je me rattrape ici :
J'ai trouvé l'ensemble longuet, au point d'enclencher la lecture diagonale. Le sous-texte politique du bouquin m'a perdue en route, c'est un mélange entre rêve communiste et délire impérialiste, faut choisir au bout d'un moment ! J'ai même dû me renseigner sur l'auteur en cours de lecture pour voir si je ne lisais pas des trucs là où il n'y en a pas, ce que j'essaie d'éviter au possible.
A qui s'adresse ce bouquin ? Nous avons donc une uchronie anachronique, qui nous parle d'Allemagne et d'Europe, ça ajoute à la confusion générale. Je me considère comme assez calée en histoire mais je devais sans arrêt aller sur Wikipedia et à mon avis c'est mauvais signe. "C'est QUI Ferdinand ?" (Yen a deux et j'ai toujours pas tout bien pigé). L'auteur s'adresse à son lecteur comme s'il savait déjà tout, mais du coup, non, vu qu'on NE VIT PAS DANS LA MEME TIMELINE andouille. En général le lecteur lambda a étudié soit allemand soit espagnol à l'école, je suis une rare exception et même en ayant étudié les deux j'étais paumée régulièrement. A qui s'adresse ce bouquin ?
Et sans spoiler ça se finit en queue de poisson, Cervantes va apporter la lumière en Amérique du Sud (ethnocentrisme mon amour). Quand j'ai commencé, je m'attendais à ce qu'on voit les répercussions sur notre monde actuel (vu qu'il fait sauter les Bourbons, le schisme anglican et la Réforme, par exemple). Pas à ce qu'on passe des centaines de pages sur des détails politiques avec une histoire qui s'étale sur quelques décennies seulement, pour finir pas plus avancé qu'au départ.
Je vous laisse avec cet article intéressant sur le sujet.
Parenthèse jeu vidéo
Comme j'ai souvent tendance à voir les petits détails cachés et rater les évidences crasses, il se trouve que j'ai dans le plus grand des hasards commencé à jouer au jeu Civilization VI à peu près en même temps que je lisais ce bouquin, et je n'avais même pas fait le rapprochement : si j'ai bien compris, le titre vient de là (moi qui croyait qu'on avait pris l'orthographe américaine pour justement rappeler la présence du continent américain, visiblement je me complique la vie). Je découvre à peine la franchise (en même temps, ça fait quoi, un an, que je joue à des jeux vidéos... je débute !) En bonne noob, j'ai déjà recommencé 3 fois pour comprendre comment ça marche, mais j'aime bien. La géographie, la chronologie, peuvent aller se rhabiller, mais qu'à cela ne tienne ! On ne voit pas le temps passer.
Ca fait longtemps que j'avais commencé ce bouquin, que j'avais un peu égaré avec les déménagements successifs, pour enfin réussir à le finir récemment. Et je me souvenais assez bien de la moitié que j'avais déjà lue après tout ce temps, ce qui est plutôt bon signe !
L'histoire
Après plusieurs années d'exil en Angleterre avec sa famille, Gabriel Camarasa regagne l'Espagne alors consumée par les luttes de pouvoir. Étudiant en architecture à Barcelone, il se lie d'amitié avec un élève un peu plus âgé que lui : Antoni Gaudí. Une personnalité insaisissable, d'une érudition étonnante, et qui a un penchant pour les disciplines ésotériques. Les deux jeunes gens deviennent vite inséparables. Mais quand la vie tranquille de Gabriel se voit perturbée par un assassinat – dont on accuse son père, le directeur du journal tapageur Les Nouvelles illustrées –, le jeune homme en vient à douter de tout son entourage. À commencer par Fiona, la femme qu'il aime, et Gaudí. Pourquoi son ami connaît-il si bien les bas-fonds de Barcelone et ses habitants peu recommandables ? Que fait-il la nuit parmi eux ? Et, surtout, que sait-il à propos d'une conspiration qui pourrait bien mener à la destruction de la célèbre basilique Santa Maria del Mar ?
Mon avis
Un moment de lecture très sympa, même si je m'attendais un peu à autre chose. Quand on prend pour personnage secondaire Gaudi, je m'attendais à avoir un peu plus de monuments et d'architecture dans mon bouquin, plutôt qu'une espèce de Sherlock Holmes mystique.
Gaudi.
J'ai lu ce bouquin juste après le Livre du roi, donc je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement : c'est quand même impressionnant le nombre d'histoires qui ont pour protagoniste un personnage beaucoup plus terne et bien moins intéressant que ceux qui gravitent autour. On me souffle dans l'oreillette que c'est pour que le lecteur s'identifie plus facilement, mais j'avoue que ça ne marche pas du tout avec moi. Autant je n'ai aucun mal à suivre des personnages complexes ou étranges. Autant j'ai envie de mettre des claques aux fils à papa fadasses. Quand on retire les personnages secondaires, il ne reste rien (par opposition, par exemple, à un Sorceleur, qui reste intéressant (et utile) en tant que mec même si on retire les autres personnages).
Sauf que dans ce bouquin... ça marche, bizarrement, c'est même drôle, car l'auteur semble avoir conscience de cette ficelle d'écriture, tous les personnages secondaires se foutent régulièrement de la gueule du protagoniste, sa stupidité naïveté est utilisée dans l'intrigue, ce n'est pas juste un cliché poussiéreux, c'est jouissif et on lui pardonne ce haricot falot.
J'ai bien aimé le style, c'est un thriller historique très agréable à lire, même si le vrai suspense ne se réveille que dans les dernières pages. J'aime bien aussi la façon dont le fils à papa bourgeois est secoué par les événements et confronté à la "saleté" du monde réel. Un bon moment de lecture.
Je n'avais pas prévu de faire un article pour chaque tome de la série (1 et 2 ici), mais je trouve que ce 3e tome se démarque des deux premiers en ce qu'il tient du roman et pas du recueil de nouvelles, cette fois-ci : l'auteur nous propose une histoire suivie. Et de très belles surprises. Alors, le Witcher, toujours un truc "de garçons, de toute façon les filles sont trop bêtes, elles regardent que pour Henry Cavill?" C'est ce que nous allons vérifier très vite...
L'histoire
Le royaume de Cintra a été entièrement détruit. Seule la petite princesse Ciri a survécu. Alors qu'elle tente de fuir la capitale, elle croise le chemin de Geralt de Riv. Pressentant chez l'enfant des dons exceptionnels, il la conduit à Kaer Morhen, l'antre des sorceleurs. Initiée aux arts magiques, Ciri y révèle bien vite sa véritable nature et l'ampleur de ses pouvoirs. Mais la princesse est en danger. Un mystérieux sorcier est à sa recherche. Il est prêt à tout pour s'emparer d'elle et n'hésitera pas à menacer les amis du sorceleur pour arriver à ses fins...
Mon avis
Je m'attendais à un "on prend les mêmes et on recommence". Après tout la formule marche, pourquoi se fatiguer. (Et je dis ça sans arrière-pensée négative, ça aurait été super aussi.) Mais non, l'auteur n'est pas tombé dans la facilité. Il reprend les mêmes... mais il tente des choses nouvelles, et ça bravo ! Donc ce tome m'a encore plus plu que les précédents.
Imaginez, rien que pour ça, un bouquin de ce genre littéraire, écrit par un "mâle blanc de plus de cinquante ans"... avec un héros qui se pose là niveau modèle de virilité... et qui passe un chapitre à imaginer le quotidien d'une petite fille qui a ses règles alors qu'elle est élevée à la dure par des hommes, d'une manière que j'ai trouvé hyper positive (c'est pas cette chochotte de bonne femme qui a ses ragnagnas, ce sont les mecs qui sont complètement à côté de la plaque), ça m'a fait la semaine tellement j'ai trouvé ce passage génial !!! (Faites que ce soit gardé dans la série, faites que ce soit gardé dans la série !!!) Et quand on s'en est enfin remis, on tombe sur un passage sur la perte de virginité là encore super positif (non ça ne définit pas du tout une fille, faut faire comme on le sent, etc.) Je n'avais jamais lu de trucs pareils dans un bouquin "mainstream" et pas franchement militant ! Forcément, j'approuve.
Ici le personnage de Geralt, bien qu'omniprésent dans l'esprit des autres personnages, est assez en retrait, on a l'occasion de découvrir d'avantage les personnages de Ciri, Triss et Yennefer, Ciri faisant plutôt office de personnage principal, on la découvre à travers ses interactions avec les trois adultes, pour le coup, le bouquin devrait s'appeler La Sorceleuse.
Pour ce qui est du style, comme pour les précédents, très agréable à lire, se lit tout seul, on rentre très vite dans l'histoire... Un très bon moment de lecture. En bref, j'ai vraiment hâte de continuer à découvrir cet univers qui me plait toujours plus à mesure qu'il s'étoffe.
Et je vous laisse avec cette réflexion du Bolchegeek...
Il y a quelques temps, j'ai lu l'Edda de Snorri Sturluson, dont je n'ai pas parlé ici... parce qu'il est tellement différent de ce que je lis d'habitude que je ne sais pas trop comment en parler. Quoi qu'il en soit, j'ai choisi de lire le livre qui nous intéresse aujourd'hui parce qu'il parle d'un autre monument de la littérature islandaise, le Livre du roi. (et aussi je regarde la série Vikings, j'écoute Wardruna en boucle, je traverse comme qui dirait une phase, après ma phase Witcher, ça occupe, ma bonne dame !)
L'histoire
En 1955, un jeune étudiant islandais arrive à Copenhague pour faire ses études. Là il va se lier d’amitié avec un étrange professeur, bourru, érudit et buvant sec, spécialiste des Sagas islandaises, ce patrimoine culturel inestimable qu’ont protégé les Islandais au long des siècles comme symbole de leur nation. Il découvre le secret du professeur, l’Edda poétique, le précieux Livre du roi, dont les récits sont à l’origine des mythes fondateurs germaniques, lui a été volée pendant la guerre par des nazis avides de légitimité symbolique. Ensemble, le professeur et son disciple réticent, qui ne rêve que de tranquillité, vont traverser l’Europe à la recherche du manuscrit.
Mon avis
J'ai eu beaucoup de mal avec ce bouquin, même si le sujet me plaisait beaucoup sur le papier. Déjà, j'ai eu du mal à me faire au style, ce qui n'est pas étonnant quand on se penche sur des littératures auxquelles on n'est que rarement exposé... J'ai fini par me faire aux phrases courtes et hachées, même s'il m'a fallu un peu de temps.
Je pense que j'aurais aussi aimé qu'on ait au moins quelques histoires de ce fameux monument de la littérature mondiale (il n'y en a qu'une seule, vers la fin), on a bien compris qu'il a une importance historique énorme, mais ça aurait été sympa d'avoir une petite touche historique ou mythologique en plus. Là, ça aurait été le mode d'emploi de la tondeuse à gazon, c'était pareil. Globalement, l'intrigue est assez classique, avec quand même pas mal de clichés, et le livre aurait été, je pense, plus intéressant s'il était plus ancré dans la culture islandaise, ce qui lui aurait permis de se démarquer. Il faut dire ici qu'à une époque j'ai lu BEAUCOUP de bouquins sur le thème "Recherche rocambolesque de manuscrits perdus", donc j'ai quelques points de comparaison qui font forcément gonfler mes attentes.
En revanche, le gros défaut, insurmontable pour moi, de ce livre, c'est son personnage principal. Enfin le narrateur, quoi. Pour faire simple, on aurait mis un ficus à la place, je n'aurais pas vu la différence. Il ne sert à RIEN, il se décrit lui-même comme un petit génie, mais il est mou du bulbe, il n'a jamais d'avis (sauf pour critiquer les travailleuses du sexe alors que franchement, ce n'est pas le sujet du bouquin, on se fout de son avis condescendant et on y a droit pendant une page). Je sais bien que le refus de l'aventure fait partie de l'arc narratif standard, mais pas dix fois en 350 pages, s'il vous plait ! En bref, il se fait balader par le scénario et ça casse le rythme d'une force, ce qui est quand même dommage pour un polar. Et donc c'était loooong.
Et hop, je me suis occupée du casting pour l'adaptation ciné !
Vous croyez que j'exagère ? Même l'auteur semble le savoir et se ficher de nous, avec ce passage vers la fin qui m'a filé un fou rire nerveux :
Sérieux, mais à quoi il sert, ce narrateur en carton, si même ça il assure pas. Il embellit son rôle ? Et bien la réalité devait être fantastique, du coup !!! Autant j'adore les histoires avec des narrateurs non fiables, mais là c'est juste bidon. On devrait obliger tous ceux qui affirment que la diversité des personnages dans une histoire n'est pas importante à lire ce bouquin ! L'archétype du voyage initiatique du jeune loup avec un vieux con bourru est clairement usé jusqu'à la corde, qui vient de craquer présentement.
C'est con parce que les personnages se baladent à Rostock, Berlin, Schwerin, j'ai pris le même bateau qu'eux pour aller à Copenhague, ça me rappelait Erasmus, niveau madeleine de Proust j'étais quand même très cliente ! Pis un polar à travers l'Europe pour retrouver un livre perdu sur fond de Guerre froide, c'est tentant. Il faut croire que ça ne suffit pas.
Mais terminons sur une note positive, puisque le début du livre se passe à Copenhague, avec Danheim, un groupe danois que j'adore.
Très court roman conseillé par un lecteur de la bibliothèque...
L'histoire
Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?
Mon avis
Une petite parenthèse très amusante, une lecture ni trop courte, ni trop longue, dans laquelle se reconnaîtront tous les lecteurs compulsifs, qu'ils aient ou non le sang bleu. L'attrait irrésistible des nouvelles histoires, l'incompréhension des non-lecteurs (mais pourquoi tu t'embêtes, ils ont fait un film !), la complicité avec les autres lecteurs... Une déclaration d'amour à la lecture, en somme.
Un style drôle et enlevé, avec un auteur qui sait s'arrêter avant que le soufflé retombe... Je ne vous en dirai pas plus, mais j'ai beaucoup aimé la chute de notre histoire !
[Hors sujet] Allez savoir pourquoi, je n'arrêtais pas de penser à ce dessin animé que mon beau-fils a vu environ 156975 fois, en m'imaginant la reine déambuler dans Buckingham Palace un polar à la main :
(D'ailleurs, depuis, dès qu'il voit une vieille bourge un peu british dans un film, comme les Aristochats, il pense que c'est la reine d'Angleterre, on est mal !) Le plus drôle c'est que quand il a vu la couverture du livre, il a crié OH C'EST COMME DANS CORGIIII. Donc je suis obligée de recommander cette association des plus... capilotractées!
(Blague à part, le dessin animé est très sympa. )
En 2020, plus rien ne m'arrête, je vous propose un chassé-croisé autour du monde :) avec le Witcher. En effet, notre auteur est polonais.
La série
Même si j'avais vaguement entendu parlé de cette saga, je l'ai découverte comme beaucoup de gens avec la série Netflix que l'on a commencé à regarder un après-midi de patatage pendant les vacances, sans rien en attendre.
Verdict, même si au début on ne voit pas bien où ils veulent en venir, car les histoires ont l'air complètement décousue, j'ai tout de suite été séduite par l'univers, l'ambiance, la musique, etc. Et une fois que j'ai compris le lien entre tout, j'ai eu plaisir à revenir aux premiers épisodes pour voir les choses sous un autre angle.
J'ai trouvé l'adaptation fidèle à l'esprit des livres. Les premiers récits sont adaptés assez fidèlement, les suivants moins, mais c'est justifié, la série voulait amener dès le départ les deux personnages féminins principaux, alors que Ciri n'apparait par exemple que dans la deuxième moitié du deuxième tome (vous suivez toujours ?).
Bien sûr, ce n'est pas l'adaptation parfaite et d'autres en ont parlé mieux que moi, mais elle a rejoint mes séries "doudous" car elle permet vraiment de s'évader. Pour mémoire, il s'agit d'une adaptation des premiers livres, même s'il y a des clins d’œil et des choix d'acting entre autres que l'on peut rattacher aux jeux vidéos.
Le jeu vidéo
Admirez la transition ! Dès les premiers épisodes de la série, à regarder le personnage passer du coq à l'âne et d'une aventure à l'autre, je me suis dit "C'est vrai qu'on dirait des quêtes de jeu vidéo". J'ai donc commencé par le premier, soyons fous, et j'ai vraiment adoré. Il est très immersif, je l'ai trouvé facile à prendre en main (et pourtant je suis une quiche pour ça, je mets normalement des plombes), j'ai passé de très joyeuses heures à engueuler Gégé (comment ça, ce n'est pas sa faute si j'appuie sur les mauvaises touches) et à me balader entre deux quêtes.
Tout ce que j'aime dans un jeu vidéo : de la bagarre, mais pas en permanence, un fil pas trop dirigiste qui permet d'alterner comme on veut les quêtes d'histoires et autres au sein d'un chapitre, pleiiin de loot parfaitement inutile donc totalement indispensable :D
Si comme moi vous vous posiez la question, vous pouvez sans problème jouer et lire les bouquins en parallèle, car ce ne sont pas les mêmes intrigues, même si des noms de personnes et de lieux reviennent, ainsi que des références à certaines intrigues du bouquin : pas besoin de connaître une version pour en apprécier l'autre. Le jeu se passe bien après. D'ailleurs j'ai beaucoup aimé l'astuce du jeu : au début, Geralt est complètement amnésique, ce qui nous permet de tout découvrir sans exposition maladroite.
Ensuite, je suis passée au deuxième et, euh, moi qui étais si fière de ma prise en main rapide, ils m'ont tout changé et je n'ai pas avancé d'un pet de goule pendant un moment. Je dois dire que c'était assez frustrant, même si visuellement on sent que le jeu a nettement pris des niveaux. Une fois ce prologue passé, on retrouve le même plaisir que dans le précédent.
Les livres
Geralt de Riv est un homme inquiétant, un mutant devenu le parfait assassin. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur, et Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un sorceleur. Au cours de ses aventures, il rencontrera une magicienne aux charmes vénéneux, un troubadour paillard au grand cœur…
Vous vous en doutez, j'ai rapidement mis la main sur le premier tome. On retombe sur l'intrigue de la série (mais pas dans le même ordre). Il tient plutôt du recueil de nouvelles que du roman, avec à chaque chapitre une aventure différente. C'est sympa, ça change.
J'ai beaucoup aimé le style, ça se lit tout seul, avec beaucoup d'humour et de références au folklore et aux contes traditionnels européens, l'auteur réécrit notamment à sa sauce des récits comme la Petite sirène ou Blanche-Neige (pour l'instant mon histoire préférée, Le Moindre Mal, c'est celle du premier épisode de la série, même si le côté Blanche-Neige a été un peu perdu dans l'adaptation de la série). Cela contribue à faire qu'on se sente en terrain familier dans ce monde fantastique et imaginaire.
Je compte bien continuer de découvrir la saga, en continuant les jeux en parallèle, en attendant la suite de la série.
Et pour finir, je ne peux pas ne pas vous rappeler l'existence de cette, euh, vidéo, qui m'a vraiment fait beaucoup rire.