lundi 1 septembre 2014

Chassé-croisé : Dôme (Stephen King) et Under the Dome (série)

Un livre à plusieurs challenge ! D'abord, j'en profite pour lancer ma première participation au challenge Chassé-croisé que je vous ai proposé ! J'ai donc lu le livre, puis regardé la série.


De plus, il y a quelques temps, je m'étais inscrite au challenge Le pavé de l'été de Sur mes brizées. Le but ? Lire un pavé, c'est-à-dire un livre de plus de 600 pages, pendant l'été. J'enchaîne régulièrement les pavés (je me rappelle qu'à un moment, quand j'étais gamine, je choisissais mes livres uniquement sur ce critère : les plus gros du rayonnage :) ), donc ce n'est pas vraiment un défi insurmontable pour moi. Du coup, j'ai décidé de cocher la case mot compte double pour corser un peu les choses, et j'ai opté pour Dôme, qui totalise... 1200 pages. Voilà, voilà. M. king sait faire dans la concision, y a pas à tortiller.

L'histoire
La petite ville de Chester's Mill est soudainement coupée du monde par un dôme transparent qui apparaît aux limites de la commune, causant plusieurs accidents mortels le temps que la situation soit connue. L'armée des États-Unis se révèle incapable de détruire ce dôme et les habitants de Chester's Mill sont donc désormais livrés à eux-mêmes. Le deuxième adjoint municipal Jim Rennie profite de cette situation pour asseoir sa mainmise sur la ville grâce à son contrôle de la police, nommant ainsi comme policiers plusieurs jeunes gens particulièrement brutaux, dont son fils, Junior, qui est sujet à des accès de violence incontrôlables causés par une tumeur du cerveau non détectée. Dale Barbara, un vétéran de la guerre d'Irak désormais cuisinier à Chester's Mill, se voit chargé par son ancien supérieur hiérarchique de découvrir l'origine du dôme. Avec l'aide des quelques habitants qui le soutiennent, dont Julia Shumway, la rédactrice en chef du journal local, Rusty Everett, le responsable médical, et un trio de petits génies de l'informatique, il tente également de contrecarrer les plans de Jim Rennie.
Jim Rennie crée un sentiment de panique parmi les habitants afin d'assurer son contrôle sur la ville. Il fait arrêter Barbara pour le meurtre de quatre personnes, dont deux jeunes femmes tuées par Junior et la veuve de l'ancien chef de la police, qu'il a lui-même éliminée pour l'empêcher de faire des révélations. Les restrictions et les brutalités policières des jeunes adjoints se multiplient et poussent certains habitants à se réunir sous la direction de Shumway et d'Everett. (D'après wikipedia)
Mon avis

D'après deux sources proches de l'enquête : oui, c'est un pavé, mais tu vas voir, en deux jours (selon la police), ou trois (selon les syndicats), ce sera fini. Trois jours, c'était un peu court, mais en effet, ce n'était pas loin. Le suspense nous tient de bout en bout, c'est un livre très efficace. Le nombre de personnages est important, mais on ne s'y perd pas du tout, bien au contraire. L'écriture, comme toujours avec King, est très fluide. Je dirais que c'est en effet un pavé parfait pour l'été, à lire en bronzant dans le jardin ou à la plage (merci, dieu des lecteurs, il est en deux tomes) sans forcément se prendre la tête sur des réflexions métaphysiques. Jusqu'au bout, on se demande comment tout ça va se terminer et on enchaîne les chapitres sans voir le temps passer.

Même si c'est franchement manichéen à l'américaine, j'ai aimé la trame de fond, en réponse à peine voilée au "Plus jamais ça" de l'Allemagne nazie. Un peu comme dans des livres/films comme La vague, il nous rappelle qu'il faut être vigilant, que les dérives totalitaires peuvent se mettre en place tellement vite, qu'il suffit d'une situation de crise qui sert de catalyseur, d'un mégalo un peu fou (ici, sorte de folie religieuse), d'un "eux" et d'un "nous". Ensuite, il n'y a plus qu'à agiter le chiffon rouge de la peur et tout le monde fonce. Et on peut observer les Hommes donner le meilleur et le pire. C'est toujours important de garder cela à l'esprit, et c'est pour moi le point fort du livre, la façon dont l'auteur utilise ce ressort.


Cependant, ce ne sera pas mon King préféré, et pour cause, certains trucs m'ont gênée. D'abord, c'est franchement manichéen, ce qui m'agace toujours un peu (même si j'en conviens, cela sert l'intrigue). Je pourrais aussi citer certains points comme la misogynie gratuite qui s'étale à longueur de pages et m'a franchement mise mal à l'aise (c'est bon, à la page 100, on avait déjà pigé que c'était une bande de maniaques sexuels, n'en jetez plus). Ou encore, le remake version canine de Jeanne d'Arc et pour finir, la fin, qui pour moi frise au grand n'importe quoi : des ficelles trop grosses pour un auteur qui ne sait pas trop comment se sortir des embûches qu'il a semées sur le passage de ses personnages. Ca gâche l'ensemble et la fin m'a vraiment déçue. Dommage.


Et maintenant, au tour de la série ! Toujours selon ma "source" : n'essaie pas de regarder la série en te disant que ça va coller avec le livre, parce que c'est comme deux histoires qui divergent après la page 20... Bien, bien, j'ai donc regardé la série avec ceci en tête !

L'histoire
Les habitants de Chester's Mill sont soudain coupés du monde extérieur lorsqu'une barrière invisible apparaît. Les communications avec le monde extérieur sont impossibles et les habitants sont livrés à eux-mêmes. Julia, une journaliste, enquête sur un mystérieux arrivage de propane à Chester's Mill avant que la barrière n'apparaisse. Après l'apparition de cette barrière, elle est sans nouvelle de son mari et prend la décision d'héberger Dale, surnommé « Barbie », qui n'est pas de la région. Mais elle ne sait pas que « Barbie » pourrait bien avoir un lien avec la disparition de son mari. De son côté, James Rennie, surnommé « Junior », a le cœur brisé lorsqu'il révèle son amour à Angie mais que cette dernière lui avoue qu'elle ne ressent pas les mêmes sentiments à son égard. Il va alors la kidnapper et l'enfermer dans l'abri anti-atomique de son père. (résumé de l'épisode 1)
Mon avis



L'adaptation la plus éloignée d'un bouquin que j'ai vue depuis Troie. J'avais beau être prévenue, c'est surprenant quand même. L'avantage, c'est qu'on n'est pas spoilés par le bouquin quand on regarde la série. Je me demande quand même où est la limite entre l'adaptation libre et le plagiat d'une bonne idée...

Ceci étant dit, voici mon avis sur la série en elle-même. Il m'a fallu deux ou trois épisodes pour me dissocier un peu du livre, et après, ça a été. Elle ne garde donc que l'idée de départ du livre, tout le reste change, bien souvent, les personnages de la série ne partagent qu'un nom (et encore) avec leurs homologues du livre. C'est très perturbant.


Quelques éléments sont meilleurs que dans le livre selon moi, et notamment, j'ai aimé ce qu'ils ont fait du personnage de Barbie : "le gentil" du livre est un peu moins lisse dans la série, un bon point, vu que les Monsieur Propre sans peur et sans reproche ont tendance à vite me fatiguer. L'idée des quatre gamins et Julia qui sont manipulés par le Dôme est également très bien trouvée, ça remet le Dôme au centre de l'histoire, alors que dans le livre, il avait tendance à passer un peu au second plan.

Cependant, il y a un gros changement que je trouve regrettable : on perd complètement le côté virée nazie de Jim Rennie (à part peut-être dans les deux derniers épisodes de la saison 1, et encore, c'est très grossier et expédié en 3 minutes). C'était pour moi le point fort du livre, c'est dommage, Jim Rennie est vraiment trop bonhomme.


Enfin, truc très pénible : j'avais prévu de ne regarder que la première saison. Oui, mais voilà... elle se termine en queue de poisson, on est "obligés" de regarder la saison 2 (ou alors, on a perdu son temps à regarder la saison 1, vu qu'on reste avec toutes les questions et aucune réponse). Autant vous dire que ce genre de procédés m'agace. (D'ailleurs, à l'heure qu'il est, je n'ai toujours pas eu le temps de finir la saison 2...)

Bref : une série sympa et prenante, aux effets spéciaux parfois chelou à mon avis. Plutôt bien jouée, elle nous fait passer un bon moment. De là à dire qu'elle est adaptée du bouquin de Stephen King, j'appelle ça de la publicité mensongère !!!

Chassé croisé
Thrillers et polars
Le pavé de l'été
Idée 124 : Une cloche

2 commentaires:

  1. Bon, il semblerait que mon commentaire précédent ne soit pas passé, donc je récidive :).
    Pour la série, j'ai un peu tenté, mais je n'ai pas été convaincue et n'ai pas insisté, car d'autres me tendaient les bras. Et compte tenu de ta conclusion sur le bouquin, je ne m'y aventurerai pas non plus.

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  2. Je croyais l'avoir lu, mais là en te lisant soit j'ai tout oublié, soit je ne l'ai pas lu. Je l'ai dans mes étagères, je vais voir. Chez King ce que j'aime moins c'est ce côté SF, sinon c'est le roi de l'angoisse.

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